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Codage des dépendances SSR : ce qui change en 2015

Le comité technique plénier SSR du 8 juillet 2014 (voir lien ci-dessous) avait déjà présenté l’avancée des travaux du groupe de travail « Dépendance SSR » pour 2015, à savoir principalement :

  • une clarification des consignes de codage,mais toujours avec la grille AVQ en vigueur
  • une réduction de la fréquence du recueil de l’AVQ, mesure effectivement retenue (voir ci-dessous)
  • un renforcement de la description des troubles cognito-comportementaux
  • évaluation à l’entrée du patient et non à la fin de la première semaine (demande non retenue pour 2015)
  • ajout de variables cognitives avec un 5eme niveau de cotation (mise en oeuvre possible en 2016)
  • remplacement de l’actuelle grille AVQ par une autre grille (comme la grille FIM : Functional Independence Measure). Les travaux se poursuivent sur le sujet et un tel remplacement ne semble pas à l’ordre du jour dans les années à venir.

L’ATIH a publié le 31 octobre dernier une note technique décrivant les évolutions du PMSI SSR retenues pour une mise en oeuvre pour 2015, donc celles relatives au codage des dépendances.

Nous allons détailler les principales nouveautés .

1 – Allègement du recueil des dépendances en hospitalisation complète

En 2015, pour le recueil de la dépendance d’une suite de RHS (SSRHS) en hospitalisation complète, les établissements peuvent faire le choix :

  •  de poursuivre le recueil hebdomadaire des variables de dépendance ;
  • ou – à titre expérimental – d’alléger la fréquence de ce recueil qui est toutefois obligatoire, au minimum, en première et en dernière semaine ainsi que toutes les 4 semaines.

La fréquence du recueil de la dépendance reste hebdomadaire en hospitalisation à temps partiel.

Commentaire T2A Conseil : au vu des enjeux en terme de temps infirmier, la tentation va être très forte de choisir le codage allégé. Attention toutefois à bien en mesurer les enjeux en terme de mise en oeuvre : est-il facile de repérer les semaine 4, 8, 12 etc.. des longs séjours pour le codage des recueils intermédiaires ?, les équipes sont-elles bien formées aux subtilités d’un codage fin des dépendances sur la 1ere semaine avec la traçabilité dans le dossier médical ou infirmier ?

2 – Précision de la définition « fait ou fait pas ? »

On sait que le codage des dépendances, pour choisir un niveau de cotation de 1 à 4, répond à la question « fait ou fait pas ? « . Le nouveau guide méthodologique précise ce que l’on entend par là.

La question « fait ou fait pas ? »

correspond à l’évaluation du besoin d’assistance auquel répond, le cas échéant, une assistance effective (a besoin d’aide et une aide est apportée).

Par exemple, la présence d’un tiers pour réaliser une action sans contact physique ne déclenchera une cotation égale à 2 qui si effectivement le besoin d’assistance pour cette action justifiait la présence d’un tiers.

3 – Précision de codages sur les niveaux de codage

Le niveau 1, ce n’est pas seulement l’autonomie total par rapport à la variable de dépendance considérée. Mais cela peut être aussi une indépendance modifiée par des aides techniques ou d’adaptations que le patient maîtrise parfaitement

Le niveau 2  (« Supervision ou arrangement ») :
– les raisons de la présence physique d’un tiers sont précisées. Il s’agit  d' »encourager, superviser ou surveiller le patient ou pour enseigner un geste ».Pour ce ce qui concerné la supervision, la référence à l’absence de contact physique disparaît.
– la préparation des vêtements pour la cotation de l’habillage entre dans le cadre de l’arrangement, ainsi que la mise en place d’orthèses ou de prothèses, ainsi que la présentation et la vidange du bassin

Niveaux 3 et 4 (« Assistance partielle » et « Assistance totale ») : la référence au contact physique d’un tiers pour réaliser au moins partiellement (niveau 3) ou totalement (niveau 4) une action de la variable reste valable mais est mise sous l’intitulé plus générique « d’aide ».

4 – Cas de la variation de la dépendance au cours de la semaine

Dans ce cas, il est maintenant précisé :

si la dépendance a évolué au cours de la semaine écoulée, il faut retenir la cotation correspondant à la journée pendant laquelle la dépendance a été la plus importante.

5 – Cotation de la dépendance des enfants, des actions non observées et de l’allitement passager d’un patient habituellement autonome

Ces 3 situations sont maintenant précisées :

Enfants : coter également ce que l’enfant « fait ou ne fait pas » sans chercher à comparer son niveau de dépendance à celui des enfants de même âge.

Actions non observées Ce peut être le cas, lors de l’hospitalisation à temps partiel, pour certaines actions non réalisées à l’hôpital (exemple : habillage). Dans cette éventualité, on pourra demander au patient ou à son entourage s’il a été aidé pour réaliser ces actions au cours de la semaine écoulée. Concernant l’utilisation des escaliers, si cette action n’est pas observable en raison du recours systématique aux ascenseurs, on demandera l’évaluation du kinésithérapeute2.

Alitement passager d’un patient habituellement autonome par exemple lors d’un épisode infectieux Le niveau de cotation correspond à l’aide effectivement apportée.

6 – Renommage des variables « Continence » et « Relation et communication »

La variable  « Continence » est renommée en « Continence – Hygiène de l’élimination »

La variable « Relation et communication » est renommée en « Communication »

Rappelons que l’année PMSI 2015 démarrera le lundi 29 décembre 2014.

Sources :
Notice technique PMSI SSR 2015
Comité technique plénier SSR du 8 juillet 2014 (pages 2 et 3)
Guide méthodologique SSR (version provisoire)

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