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Les séjours MCO en dessous de la borne basse ou seuil bas, séjours dits en EXB

Comme vous le savez, un certain nombre de GHS possède une valeur dite de « seuil bas », appelée aussi Borne Basse (BB). Quand un séjour relève d’un tel GHS ET que sa durée de séjour est strictement inférieur à cette borne basse, alors la valorisation de son séjour est minoré.

Regardons celui plus en détail via une série de questions-réponses.

Question : Est-ce que tous les GHS ont une borne basse ?

  • Réponse : Pas du tout. C’est même le contraire, une majorité de GHS n’ont pas de borne basse. Par exemple, pour la campagne 2013, débuté au 1er mars 2013 en secteur ex-DGF, sur 2 649 GHS, 1 849 GHS n’ont pas de borne basse

Question : Est-ce qu’un séjour en dessous de la borne basse est systématiquement sous-valorisé ?

  • Réponse : Le seul cas où les règles de sous-valorisation (voir ci-dessous) ne s’appliquent pas est le cas du séjour terminé par un décès (mode de sortie PMSI = 9)

Question : Comment se calcule la sous-valorisation des séjours en EXB ?

  • Réponse : Il y a 2 manières de calculer la sous-valorisation en fonction du GHS.

    Cas 1: la valorisation du séjour = valeur du GHS moins un montant forfaitaire dénommé « forfait EXB ». Ce montant est fourni chaque année dans l’arrêté de février des tarifs des GHS. Il n’y a pas de ratio entre le montant des forfait EXB et les tarifs des GHS.

    Exemple de GHS dans ce cas 1: le GHS 7 126 correspondant au GHM 19M194 « Troubles de l’humeur – niveau 4 » avec un tarif de GHS de 5 366,93 €, une borne basse de 7 jours et un forfait EXB de 1 055,91 € (secteur ex-DGF – campagne 2013). Un séjour de GHM 19M194 de 6 jours sera donc valorisé 5 366,93 – 1 055,91 = 4 281,02 €, tout comme d’ailleurs un séjour de même GHM de 5 jours, de 4 jours, etc…

    Cas 2: la valorisation du séjour = valeur du GHS moins le montant issu du tarif journalier dénommé « tarif EXB » multiplié par le nombre de journées correspondant à la différence entre la borne basse et la durée du séjour. A noter que lorsque la date de sortie du séjour est égale à la date d’entrée, la durée de séjour est remplacée par la valeur 0,5

    Exemple de GHS dans ce cas 2 : le GHS 22 correspondant au GHM 01C031 « Craniotomies pour traumatisme, âge supérieur à 17 ans, niveau 1 » avec un tarif de 3 626,67 €, un seuil bas de 3 jours et un tarif EXB de 112,47 € (secteur ex-DGF – campagne 2013). Pour un séjour de 2 jours, on aura donc une valorisation de 3 626,67 – 1 x 112, 47 = 3 514,20 €. Pour un séjour de 1 jour, on aura une valorisation de 3 626,67 – 2 x 112, 47 = 3 401,73 € etc…

Question : Que peut-on dire des séjours en EXB ? Peut-on faire quelque chose en terme de codage PMSI MCO ?

  • Réponse : le repérage des séjours en EXB fait partie des « basiques » d’une analyse PMSI. Aujourd’hui, la plupart des logiciels de PMSI permettent de les repérer facilement. Qui dit séjour en EXB dit « problème sur le séjour ». Chez T2A Conseil, nous avons souvent constaté qu’il était pertinent de distinguer les séjours en EXB pour une journée en dessous de la borne basse, souvent indicateur d’un patient sorti trop tôt de l’établissement, des séjours en EXB pour plus d’une journée en dessous de la borne basse pour lesquels le problème peut venir d’erreurs de codage qui ont orienté le séjour dans un mauvais GHS ou de pratiques de soins déficientes ou de problèmes d’organisation. Cette analyse est évidemment à nuancer en fonction du volume de séjours en EXB dans l’établissement et du case-mix des pathologies soignées.

Question : Y-a-t-il des tests OVALIDE sur e-PMSI concernant les séjours en EXB ?

  • Réponse : Oui. Il s’agit du test [1.Q.4.PAEXB] appelé « Nombre de racines avec un pourcentage atypique de séjours avec EXB ». C’est aussi le test DATIM numéro 92. Ce test, après avoir exclu les séjours en CMC 28 et les sorties par transfert (7) ou décès (9), va regrouper les séjours en EXB ayant une même racine de GHM et comparer par rapport à un référentiel national si le taux de séjours en EXB dans l’établissement est « atypique ».  Les résultats sont à interpréter car toutes les racines ne sont pas testées, faute d’informations suffisantes au niveau nationale et par ailleurs un pourcentage atypique n’est pas synonyme de problèmes de codage ou d’organisation dans l’établissement.

Remarquons que, par abus de langage, dans la pratique, on confond souvent les termes seuil bas, borne basse et EXB sans que cela porte vraiment à conséquence.

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