PMSI MCO

5 idées fausses concernant les GHM en T (Très courte durée)

Régulièrement nous entendons dans les établissements dans lesquels nous intervenons des remarques fausses relativement aux GHM en T (GHM dit de très courte durée) qui peuvent correspondre à une part importante de séjours pour certaines prises en charge. Ils représentent 246 GHM en 2015 sur un total de 2 578 GHM en V11g en ex-DGF, soit 9,54% du nombre de GHM.

Nous avons donc réuni 5 de ces idées fausses (liste non exhaustive) avec …. les bonnes réponses.

# 1 « Les séjours groupés dans un GHM en T sont des séjours d’une seule journée »

FAUX. Les GHM en T sont certes de séjours de très courte durée, mais cette durée peut être de 0 jour (au sens PMSI), 1 jour ou 2 jours : on parle alors respectivement de GHM T0, GHM T1 ou GHM T2. Le problème  vient du fait que cette information n’est pas directement visible dans le code du GHM en 6eme et dernière position comme elle l’est par exemple pour les GHM avec une sévérité 1, 2, 3 ou 4. Il faut donc aller chercher l’information dans l’annexe 3 du volume 1 du manuel de groupage (lien en Source en bas de l’article).

Exemples :
– un séjour en 11M06T « Insuffisance rénale, sans dialyse, très courte durée » pourra correspondre à un séjour de 0 jour ou 1 jour car la racine 11M06 a l’indication T1
– un séjour en 06M07T « Maladies inflammatoires de l’intestin,très courte durée » correspond forcément à un séjour de 0 jour car la racine 06M07 a l’indication T0

Précisons que les racines avec l’indication T2 sont rares : 11 racines seulement sur un total de 678 racines de GHM (RGHM) en 2015.

# 2 « GHM en T et GHM en J c’est un peu pareil »

FAUX. Les séjours groupés en J sont des séjours d’ambulatoire et uniquement d’ambulatoire, donc réalisés dans un service d’ambulatoire. Et d’ailleurs les racines de GHM groupables en J ne sont pas groupables en T  et vice-versa.

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Les 30 règles de codage du guide des situations cliniques MCO en 2015

Le Guide Méthodologique du PMSI MCO 2015 propose 30 règles de codage identifiées chacune par un code dans le chapitre intitulé « Guide des situations cliniques ». Ces règles peuvent ainsi être identifiées, dans les réponses aux questions adressées à l’ATIH par les établissements de santé et dans les avis rendus par l’ATIH suite aux saisines des unités de coordination régionales dans le cadre des contrôles prévus aux articles L.162-22-17 et L.162-22-18 du code de la sécurité sociale.

Nous avons réuni en 4 listes l’ensemble de ces 30 règles.

1ere liste : 9 règles liées à l’hospitalisation pour diagnostic

[Règle D1] : Lorsque le séjour a permis le diagnostic de l’affection causale, elle est le DP.

[Règle D2] : Lorsqu’il n’a pas été découvert de cause à la symptomatologie, elle est le DP.

[Règle D3] : Lors des séjours (en général programmés) dont le motif a été une exploration nocturne ou apparentée telle que :
– l’enregistrement d’un électroencéphalogramme de longue durée : dans ce cas le code imposé pour le DP est Z04.800 Examen et mise en observation pour enregistrement électroencéphalographique de longue durée ;
– un enregistrement polygraphique : dans ce cas le code imposé pour le DP est Z04.801 Examen et mise en observation pour polysomnographie Z04.800 ou Z04.801 s’impose comme DP quelle que soit la conclusion du séjour, qu’une maladie ait été diagnostiquée ou non.

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Attention aux reports automatiques de codage des maladies chroniques d’un séjour à l’autre

Nous attirons l’attention sur une pratique de codage PMSI que nous avons rencontrée dans plusieurs établissements et qui, appliquée « mécaniquement », peut s’avérer risquée.

Il s’agit pour des patients qui reviennent dans l’établissement après un certain temps, de reporter le codage des maladies chroniques, codées  dans un ou plusieurs séjours antérieurs, dans le dernier séjour.

Quant on parle de maladies chroniques, on pense par exemple aux diabètes, aux maladies respiratoires, à l’alcoolisme, aux maladies neurologiques, aux maladies cardio-vasculaires, etc…

Deux idées de bon sens justifient cette démarche qui concerne aussi bien les PMSI MCO que SSR :

  • Par définition, une maladie chronique constatée lors d’un séjour a de fortes chances de perdurer lors d’un nouveau séjour
  • Les maladies chroniques sont souvent des comorbidités associées (CMA), donc intéressant directement la valorisation des séjours

D’ailleurs, plusieurs logiciels d’analyse du PMSI permettent de repérer ces situations et suggèrent de coder à nouveau les maladies chroniques dans le nouveau séjour si elles ne le sont pas, avec parfois une revalorisation possible du séjour.

Le point sur lequel nous attirons ici l’attention est l’application « mécanique » de cette pratique de codage PMSI sans référence au dossier médical du dernier séjour et surtout au caractère pertinent ou pas de la maladie chronique dans la prise en charge du dernier séjour. 

En effet, une maladie chronique ne pourra être codée pour le dernier séjour que si elle est rappelée explicitement dans le dossier médical, par exemple via la prise d’un médicament marqueur ET si elle est en rapport avec la prise en charge de CE séjour.

Donc prudence dans les recodages de maladies chroniques, le dernier mot revenant au médecin DIM.

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Le suivi des troubles nutritionnels et leurs valorisations dans le PMSI. L’exemple du service d’orthopédie de l’hôpital Avicenne (Ap-HP)

Nous poursuivons nos recensions des études présentées lors des journées EMOIS 2015 tenues à Nancy les 26 et 27 mars dernier qui nous paraissent intéressantes à relayer.

Aujourd’hui nous attirons l’attention sur une expérimetation menée au cours du dernier trimestre 2014 au sein du service d’orthopédie de l’hôpital Avicenne de l’AP-HP autour de la traçabilité des troubles nutritionnels par les diététiciennes.

On connaît tous à la fois l’importance du sujet avec le codage des malnutrition E441 « Malnutrition protéino-énergétique légère », E440 « Malnutrition protéino-énergétique modérée », E43 « Malnutrition protéino-énergétique grave, sans précision » etc.. tous CMA de niveau 2, 3 ou 4 et à la fois la difficulté de valider ces codages fautes d’une traçabilité suffisante dans les dossiers médicaux.

Premiers points intéressants à relever :
coche_verte cette expérimentation s’est appuyée sur le constat que de toute manière,indépendamment du PMSI, ces troubles nutritionnels doivent être traçés comme indicateur IPAQSS avec le suivi du poids des patients à l’admission, de son évolution dans le séjour et de l’IMC.
coche_verte ce sont les diététiciennes qui sont les plus « concernées » par ces traçabilités

Les principaux résultats de l’expérimentation (lien vers l’étude complète en Source en bas de l’article) :

  •  551 séjours concernés de durées de séjour PMSI allant de 0 jour à plus de 7 jours
  • case mix GHM des séjours très classique pour un service d’othopédie : 08C32 « Interventions sur la jambe », 08C49 « Interventions sur la hanche et le fémur pour traumastismes récents », etc…
  • 103 séjours sur 551 mentionnaient un état de dénutrition (18,7% des séjours)
  • si les indications de taille, poids et IMC étaient présents dans la quasi totalité des séjours concernés, seuls 28% d’entre aux mentionnaient l’évolution du poids
  • le recodage de la dénutrition a permis de revaloriser 67 séjours, essentiellement par montée de sévérité 1 en 2 ou 3 et de sévérité 2 en 3 pour une recette T2A supplémentaire de 181 000 €, soit + 2 700 € par séjour ayant fait l’objet d’une revalorisation.

Source : JOURNÉES EMOIS NANCY 2015 : SESSION C2- LES DIÉTÉTICIENS : ACTEURS DE LA QUALITÉ ET DU PMSI

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Mise à disposition du référentiel des coûts par GHM pour les GHM 2015

L’ATIH vient de rendre public son étude de coût MCO par GHM avec une version pour les établissements publics et une version pour les établissements privés. 

Les résultats sont présentés selon la dernière classification des GHM, à savoir celle de la version 11g , applicable depuis le 1er mars 2015. Toutefois les coûts moyens ont été calculés à partir des données issues de l’étude nationale de coûts (ENC) MCO portant sur l’activité 2013 et calculées à partir d’un échantillon de 74 établissements. 

Les résultats brutes sont disponibles dans un fichier excel (voir lien en Source en bas de l’article) accompagné d’un guide technique et d’un guide pratique. 

Commentaires T2A Conseil

L’interprétation des résultats est assez délicate compte-tenu de l’échantillon. Attention en particulier au fait que les coûts par GHM sont donnés hors frais de structure. De même, hormis pour les CHU et CHR, l’exploitation du détail des coûts au sein des grands postes est peu pertinente. 

Pour les établissements passés en comptabilité analytique et qui connaissent donc leurs coûts par GHM ou prise en charge au niveau RGHM ou GA (Groupes d’Activité), une application très utile de ces données consiste à les appliquer au casemix de l’établissement et à comparer les résultats en relatif avec ceux calculés dans l’établissement.
Exemple : les données de coûts ENC MCO indiquent que, dans l’établissement, telle prise en charge devrait coûter 2 fois moins cher que telle autre. Or, dans la réalité, elles coûtent pareilles. Du coup il est intéressant de creuser la question. 

Source : Référentiel de coûts MCO 2013 (ATIH)

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