La vie des DIM

Le syndicat des DIM rencontre la ministre de la santé : prime multisite et responsabilité de la facturation

Nous relayons le dernier communiqué du SDIM (Syndicat des DIM) suite à sa rencontre avec la Ministre de la Santé.

Parmi les sujets évoqués :

  • la demande des médecins DIM publics intervenant sur plusieurs sites de se voir attribué la (très modeste) prime multisites de 415 € bruts mensuels. Demande non satisfaite pour le moment
  • modification de l’article 27 de la future loi de Santé avec la suppression de la responsabilité de la facturation par le
    DIM. Commentaire T2A Conseil : cette demande est complètement légitime et de bon sens. En effet, outre la charge de travail potentielle considérable que cela représenterait, le DIM ne saurait être responsable de process qui , pour une très large part lui échappe et l’éloigne de son métier. Est-ce que demain les médecins DIMs vont corriger les problèmes d’envoi B2 avec les Caisses et les Mutuelles ? Cela n’a rien à voir avec la responsabilité du DIM d’appliquer au mieux de chaque situation les règles de codage et de valorisation T2A.
  • les mesures à prendre pour les 12% de médecins DIM qui seraient, à leurs dires, en « grande souffrance psychologique ».

Source : Communiqué SDIM

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Les sanctions T2A : activité externe en GHS et séjours avec comorbidités (rapport ATIH)

Nous signalons la publication par l’ATIH de son rapport sur les sanctions et contentieux résultat du contrôle 2011 T2A sur l’activité … 2010.

A retenir une information intéressante : la répartition des sanctions en fonctions des priorités de contrôle.

Pour les établissements ex-DGF, l’écrasante part des sanctions (80,7% du montant pour un total de sanctions de 2 168 590 €) concerne l’activité externe en GHS, donc les séjours qui relevaient des consultations externes et qui ont été, de bonne ou mauvaise foi, « forcés » en GHS. Puis suivent les séjours avec comorbidité (13,6% du montant total des sanctions), ie les séjours avec CMA « forcés », les soins palliatifs (4,7%) et l’esthétique.

Pour les établissements ex-OQN, l’ordre est différent. L’écrasante majorité des sanctions concerne les séjours avec comorbidité (79% du total des sanctions avec 265 678 € de sanctions), suivie par l’activité externe en GHS (11,8%) et les soins palliatifs (2,2%).

Par ailleurs pour information :

  • 204 établissements contrôlés dont 117 ex-DG et 87 ex-OQN
  • Effondrement du nombre et du coup du montant total des sanctions définitives : 2,69 M€ de sanction pour 49 ex-DG / 117 contre 8,5 M€ de sanctions lors du contrôle 2010. De même, 336 k€ de sanctions au total pour les ex-OQN contre 1,8 M€ lors des contrôles 2010
  • Le montant moyen de la sanction notifiée pour les établissements ex-DGF est de 70 674 € et de 30 559 € pour les établissements ex-OQN

A retenir une information intéressante :

Source : Sanctions et contentieux résultant du contrôle 2011 de la T2A (Publication ATIH : novembre 2014)

T2A SSR en 2016 : les orientations de la réforme en cours selon la DGOS

Dans son rapport 2014 sur la réforme du financement des établissements et remis au Parlement,  la DGOS consacre un chapitre au futur modèle de financement du SSR à compter de 2016. Ces informations relaient et complètent celles qui sont peu à peu communiquées depuis quelques semaines par la FHF ou l’ATIH précisant ainsi le contour et les modalités concrètes du modèles de la T2A SSR.

L’essentiel à retenir :

  • Intégration de la logique des parcours de soins dans le financement SSR
  • Meilleure équité de financement entre les établissements fondée sur la réalité de la prise en charge du patient, c’est-à-dire la technicité, la lourdeur et l’intensité des soins prodigués
  • Financement fondé sur la mesure de l’activité effectivement réalisée et enregistrée dans le PMSI via la nouvelle classification en groupes médico-économique (GME).
  • Garantie d’une partie des ressources via une dotation pluriannuelle, favorisant une lisibilité sur l’avenir et donnant plus de souplesse pour intégrer au fur et à mesure de leurs avancées les évolutions issues de la modélisation des parcours de prise en charge. Commentaire T2A Conseil : ces dotations devraient être calculées, entre autres, par rapport aux activités 2014 et 2015, mesurées, entre autres, via le codage en CSARR. C’est le fameux « socle ».
  • Régulations nationale et régionale, cette dernière contribuant à veiller à l’adéquation entre les besoins de la population et la meilleure répartition de l’offre
  • Mise en oeuvre progressive à partir de 2016

Source : Rapport 2014 au Parlement relatif à la réforme de financement des établissements de santé. (pages 48 et 49)

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Rapport 2014 au Parlement relatif à la réforme de financement des établissements de santé

Le site MARTAA relaie la publication par la DGOS du Rapport 2014 au Parlement relatif à la réforme de financement des établissements de santé rendu conformément à l’article 41 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 qui prévoyait la remise d’un rapport sur

« la réforme du modèle de financement des établissements de santé [détaillant] notamment les pistes envisagées pour intégrer des critères de pertinence des soins et de qualité des prises en charge dans la tarification des établissements et pour mieux contrôler l’évolution des volumes d’activité en fonction de ces critères ».

Le sommaire du rapport est très clair et présente les 5 axes d’analyse du rapport :

I. Juguler les risques inflationnistes du financement à l’activité, dés-inciter l’augmentation non pertinente des volumes et améliorer l’équité de l’allocation des ressources
a) Responsabiliser financièrement les acteurs tout en couvrant les risques de sur-exécution de l’ONDAM ; appliquer des tarifs réduits sur des activités localement en forte croissance
b) Mettre fin à la concurrence fictive portée par la convergence intersectorielle et aux situations historiques de sur ou sous financement des activités en imposant à tous les acteurs des efforts d’efficience équitables, et en toute transparence par l’amélioration de la qualité de la régulation elle-même
c) Désintéresser les établissements à l’augmentation en volume de l’activité et remplacer la concurrence entre les acteurs par une efficiente complémentarité : l’exemple de la réforme du financement des urgences
d) Refonder la politique d’aide publique à l’investissement hospitalier ; en garantir la pertinence en regard d’une vision prospective des besoins à satisfaire et des modalités de prise en charge, des capacités nécessaires à l’échelle territoriale et régionale, et du respect des équilibres micro et macro-économiques

II. Déjouer les effets indésirables du financement à l’activité sur le maillage territorial de l’offre de soins et mettre en place les dispositifs à l’appui du Pacte territoire santé
a) Soutenir l’offre de soins hospitalière indispensable dans les territoires où elle est fragile
b) Soutenir les professionnels de santé du premier recours en précisant et en finançant les missions des hôpitaux de proximité, en application du Pacte territoire santé
c) Dépasser la concurrence au coeur du financement à l’activité par la promotion et l’accompagnement des coopérations hospitalières et une mutualisation accrue des ressources hospitalières les plus rares : l’exemple de la télémédecine
d) Relancer le développement de l’hospitalisation à domicile

III. Lier la qualité des soins et la sécurité des patients avec le financement des activité
a) Faire de la qualité un levier de la régulation : la qualité, sa mesure et la publicité de ses résultats constituent un enjeu de démocratie sanitaire jusqu’à présent ignoré des dispositifs de financement
b) Inciter financièrement à l’amélioration de la qualité : l’initiative de la France est pionnière en Europe
c) Mettre en place un suivi individualisé au profit des établissements dont les indicateurs de qualité et sécurité des soins, et les résultats de la certification, présentent des écarts excessifs ou sont non conformes aux référentiels nationaux de qualité et sécurité des soins
d) Transformer fondamentalement les dispositifs de financement lorsque l’évolution des pratiques les met en contradiction avec la qualité des soins : l’exemple de la radiothérapie

IV. Lutter contre les inadéquations et les soins non pertinents et accélérer la modernisation des modalités de prise en charge et des organisations hospitalières
a) Déployer, au niveau des établissements préalablement identifiés, une pédagogie sur des activités ciblées en forte croissance pour promouvoir les bonnes pratiques et améliorer la pertinence des prises en charge
b) Favoriser, par des financements adaptés, la diffusion de l’innovation : les exemples du « forfait innovation » et de l’initiative « territoires de soins numériques »
c) Accélérer le développement de la chirurgie ambulatoire
d) Intégrer l’ensemble des transformations relatives aux prises en charge du cancer pour en déduire les évolutions nécessaires de leur financement

V. Promouvoir les modalités de coordination, de coopération et d’intégration des acteurs associées à une médecine de parcours dépassant la T2A et les clivages induits par les dispositifs de financement
a) Effacer les clivages entre la ville, l’hôpital et le médico-social : le rôle du Fonds d’intervention régional et les expérimentations conduites par les ARS
b) Passer d’une logique fondée sur l’épisode de soins à des approches transversales mieux adaptées aux pathologies chroniques : les exemples de l’insuffisance rénale chronique (IRC) et de l’obésité
c) Faire face aux enjeux du vieillissement et de la perte d’autonomie : l’exemple du chantier PAERPA
d) Construire les dispositifs de financement futurs selon des logiques ouvertes correspondant à la médecine de parcours promue par la Stratégie nationale de santé : les orientations des réformes en cours du SSR et à venir de la psychiatrie

Source : Rapport 2014 au Parlement relatif à la réforme de financement des établissements de santé.
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L’arrivée des DIM uniques par GHT (Groupement Hospitalier de territoire) en 2015

Le 15 octobre 2014 a été publié officiellement le projet de loi santé qui sera présenté au Parlement en 2015. Le projet de mutualisation des départements d’information médicale entre plusieurs hôpitaux au sein des futurs GHT (Groupement Hospitalier de Territoire), dont nous avions déjà parlé en juillet dernier, se précise.

Dans son article 27, il est indiqué :

Art. L. 6132-4. – I. – L’établissement support désigné par la convention constitutive assure pour le compte des établissements membres :

1° La gestion d’un système d’information hospitalier et d’un département de l’information médicale uniques. Les informations concernant une personne prise en charge par un établissement public de santé membre du groupement sont réputées confiées par la personne au groupement, dans les conditions prévues par les dispositions de l’article L. 1110-4. Le responsable de l’information médicale de l’établissement support procède à l’analyse et à la facturation de l’activité de chacun des membres du groupement et reçoit à cette fin les données médicales nominatives nécessaires à l’analyse de l’activité et à la facturation transmises par les praticiens exerçant dans les établissements membres, par dérogation aux dispositions de l’article L. 6113-7

Si, sur le papier, l’idée est séduisante pour pallier à la pénurie de médecins DIM, la mise en oeuvre des DIM uniques, si le projet est voté en l’état en 2015, risque d’être très compliquée :

  • Quid des analyses PMSI personnalisées des « petits » hôpitaux du GHT ?
  • Quid du savoir-faire des « super-DIM » qui devront être de haut niveau sur l’ensemble des champs PMSI ?
  • Quid du réseau de TIMs dans les établissements avec du coup l’investissement dans des TIMs relais diplômés et TSH ?

Source : Projet de loi relatif à la Santé (15 octobre 2014)

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