PMSI MCO

Orientation des actes thérapeutiques sur les muscles, tendons et tissus mous de l’épaule sous arthroscopie vers la seule racine 08C58 « Arthroscopies de l’épaule » (classification GHM 2020)

Jusqu’à la version GHM des 2019, les séjours avec au moins un acte thérapeutique sur les muscles, tendons et tissus mous de l’épaule sous arthroscopie (voir liste ci-dessous) sont orientés soit vers la racine 08C40 « Arthroscopies d’autres localisations » (via la liste A-279), soit vers la racine 08C58 « Arthroscopies de l’épaule » (via la liste A-358).

Dans la version 2020 des GHM, les séjours avec au moins un acte thérapeutique sur les muscles, tendons et tissus mous de l’épaule sous arthroscopie seront classés dans la seule racine : 08C58 « Arthroscopies de l’épaule » (via la liste A-358).

Liste des 6 actes thérapeutiques sur les muscles, tendons et tissus mous de l’épaule sous arthroscopie
MEQC001 : Exploration de la bourse séreuse subacromiale, par arthroscopie
MEQC002 : Exploration de l’articulation de l’épaule, par arthroscopie
MJDC001 : Ténodèse et/ou résection de la portion articulaire du muscle long biceps brachial, par arthroscopie
MJEC001 : Réinsertion ou suture d’un tendon de la coiffe des rotateurs de l’épaule, par arthroscopie
MJEC002 : Réinsertion et/ou suture de plusieurs tendons de la coiffe des rotateurs de l’épaule, par arthroscopie
MJFC001 : Exérèse de calcification intratendineuse de la coiffe des rotateurs de l’épaule, par arthroscopie

Ces 6 actes vont donc disparaître de la liste A-279 dans la version 2020 des GHM.

Source : NOTICE TECHNIQUE n° ATIH-722-1-2020 du 20 décembre 2019 « Campagne tarifaire et budgétaire 2020 – Nouveautés PMSI »

Orientation des séjours associant un acte CCAM endoscopique thérapeutique avec une cholécystectomie dans la racine 07C12 « Autres interventions sur les voies biliaires sauf cholécystectomies isolées » (classification GHM 2020)

Jusqu’à la version 2019 des GHM, les séjours associant un acte endoscopique thérapeutique (voir liste ci-dessous) et une cholécystectomie (actes de la hiérarchie 07.04.10 « Cholécystectomie » : HMFC004, HMFA007, …) sont orientés vers les racines 07C13 « Cholécystectomies sans exploration de la voie biliaire principale pour affections aigües » et 07C14 « Cholécystectomies sans exploration de la voie biliaire principale à l’exception des affections aigües ».

Compte tenu de leur longueur, à partir de la version 2020 des GHM, ces séjours seront orientés vers la racine 07C12 « Autres interventions sur les voies biliaires sauf cholécystectomies isolées ».

Liste des actes d’endoscopies digestives thérapeutiques :
HMAE002 : Dilatation rétrograde de conduit biliaire, par OGD
HMAE001 : Dilatation de l’ampoule hépatopancréatique [du sphincter d’Oddi], par OGD
HMPE001 : Section du versant biliaire du muscle sphincter de l’ampoule hépatopancréatique [sphincter d’Oddi], par OGD [Sphinctérotomie biliaire endoscopique]
HMLE002 : Pose d’une endoprothèse biliaire, par OGD
HMLE003 : Pose de plusieurs endoprothèses biliaires, par OGD
HMLH001 : Pose d’une endoprothèse biliaire, par OGD et par voie transcutanée avec guidage échographique et/ou radiologique
HMGE001 : Ablation d’endoprothèse biliaire et/ou pancréatique, par OGD
HMKE001 : Changement d’une endoprothèse biliaire, par OGD
HMKE002 : Changement de plusieurs endoprothèses biliaires, par OGD
HMGE002 : Ablation de calcul de la voie biliaire principale, par OGD
HMGH001 : Ablation de calcul de la voie biliaire principale, par OGD et par voie transcutanée avec guidage échographique et/ou radiologique
HMNE001 : Lithotritie mécanique des conduits biliaires, par OGD
HMNE002 : Lithotritie des conduits biliaires par ondes de choc, par cholangioscopie rétrograde
HNAE001 : Dilatation du conduit pancréatique, par OGD
HNLE001 : Pose d’une endoprothèse du conduit pancréatique, par OGD
HNKE001 : Changement d’une endoprothèse du conduit pancréatique, par OGD
HNGE001 : Ablation de calcul pancréatique, par OGD
HNCE001 : Anastomose entre un faux kyste du pancréas et l’estomac ou le duodénum, par OGD sans guidage [Kystogastrostomie ou kystoduodénostomie endoscopique]
HNCJ001 : Anastomose entre une cavité collectée du pancréas et l’estomac ou le duodénum, par OGD avec guidage échoendoscopique

OGD = œso-gastro-duodénoscopie

Source : NOTICE TECHNIQUE n° ATIH-722-1-2020 du 20 décembre 2019 « Campagne tarifaire et budgétaire 2020 – Nouveautés PMSI »

Codage de la douleur chronique et de la douleur chronique irréductible (consigne de codage 2020)

La douleur chronique prise en compte dans les recommandations de la HAS est un syndrome multidimensionnel exprimé par la personne qui en est atteinte.

Il y a douleur chronique, quelles que soient sa topographie et son intensité, lorsque la douleur présente plusieurs des caractéristiques suivantes :
• Persistance ou récurrence
• Durée au-delà de ce qui est habituel pour la cause initiale présumée, notamment si la douleur évolue depuis plus de 3 mois
• Réponse insuffisante au traitement
• Détérioration significative et progressive du fait de la douleur, des capacités fonctionnelles et relationnelles du patient dans ses activités de la vie journalière, au domicile comme à l’école ou au travail.

La douleur chronique peut être accompagnée :
• De manifestations psychopathologiques
• D’une demande insistante par le patient, de recours à des médicaments ou à des procédures médicales souvent invasives, alors qu’il déclare leur inefficacité à soulager
• D’une difficulté du patient à s’adapter à la situation

L’utilisation du code R52.2 douleur chronique nécessite que le dossier mentionne l’existence d’une douleur chronique dans le cadre de cette définition.

DOULEUR CHRONIQUE IRREDUCTIBLE

La douleur chronique irréductible est une douleur chronique ne cédant pas aux traitements habituels délivrés en ville, engendrant une altération durable de la vie du patient, et nécessitant une prise en charge par une équipe multidisciplinaire et spécialisée pour prescription d’antalgiques de pallier 3 +/- adjuvants, antiépileptiques ou antidépresseurs, et/ou autres stratégies antalgiques complexes (rotations d’antalgiques ; traitements nécessitant des compétences particulières : traitements invasifs médicaux, actes anesthésiques ou chirurgicaux, ou radiothérapie).

Le traitement de la douleur chronique irréductible : dans le cas d’un séjour dont le motif principal a été une prise en charge spécifiquement algologique, indépendante du traitement de la cause, à comme DP R52.10 (Douleur neuropathique) ou R52.18 (Douleur chronique irréductible).
Dans cette situation, on ne tient pas compte de la note d’exclusion de la catégorie R52 (italique)

C’est le cas lorsque l’hospitalisation s’est déroulée dans une unité de prise en charge de la douleur chronique.

Source : Guide méthodologique PMSI MCO 2020 (version provisoire)

Nouveautés du PMSI MCO 2020

Liste des articles relatifs aux nouveautés du PMSI MCO 2020 qui entrent en vigueur au 1er mars 2020, en distinguant les nouveautés propres au champ MCO et les nouveautés communes à tous les champs.

Nouveautés PMSI MCO 2020
4 nouvelles variables dans les RUM 2020 liées au codage de la gradation des prises en charges ambulatoires – Nouveau format RSS 120
Instruction « Gradation des prises en charge ambulatoires en établissement de santé »
# Liste des GHS pleins et intermédiaires et règles d’attribution
Orientation des actes thérapeutiques sur les muscles, tendons et tissus mous de l’épaule sous arthroscopie vers la seule racine 08C58 « Arthroscopies de l’épaule » (classification GHM 2020)
Orientation des séjours associant un acte CCAM endoscopique thérapeutique avec une cholécystectomie dans la racine 07C12 « Autres interventions sur les voies biliaires sauf cholécystectomies isolées » (classification GHM 2020)
Codage de la douleur chronique et de la douleur chronique irréductible (consigne de codage 2020)
Codage des chutes à répétition R29.6 (consigne de codage 2020)
Codage de l’indicateur RAAC « Réhabilitation améliorée après chirurgie » dans les séjours multi-RUM
Expérimentation article 51 pour le recueil des médicaments anti-cancéreux
Format du FICHOMP anticancéreux intraGHS
# Format du DATEXP médicaments anti-cancéreux

Consignes de codage pour les dispositifs médicaux intra GHS à partir du 1er janvier 2020 (date de recueil reporté)
Format du DATEXP DM Intra GHS (date de recueil reporté)
# Les GHS 2020 DGF
# Les GHS 2020 OQN
# Tarifs 2020 des suppléments MCO
# 2 nouvelles racines éligibles à la RAAC

Nouveautés inter-champs
Evolution du format des RSF A en 2020
Publication de la CIM-10 2020
Codage de la malnutrition, dénutrition (consigne de codage 2020)

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Codage de la malnutrition, dénutrition (consigne de codage 2020)

Mise à jour 3 septembre 2020 : « Consignes et définitions en lien avec la dénutrition« 

Les consignes de codage de la malnutrition, dénutrition dans le guide méthodologique MCO sont entièrement réécrites en 2020, en lien avec la publication par l’HAS et la Fédération Française de Nutrition en novembre 2019 des recommandations de bonne pratique pour le diagnostic de la dénutrition de l’enfant et de l’adulte.

Ces consignes concernent tous les champs PMSI.

Le diagnostic de la dénutrition nécessite la présence d’au moins 1 critère phénotypique et 1 critère étiologique.

Ce diagnostic est un préalable obligatoire avant de juger de sa sévérité. Il repose exclusivement sur des critères non biologiques.

Ces critères sont résumés ci-dessous.

Le diagnostic de la dénutrition chez les patients âgés de moins de 18 ans

Les critères phénotypiques sont les suivants :
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# IMC < courbe IOTF 18,5
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé 2 couloirs en dessous du couloir habituel de l’enfant (courbe de poids)
# réduction de la masse et/ou de la fonction musculaires (lorsque les normes et/ou les outils sont disponibles)

Les critères étiologiques sont les suivants :
# réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’1 semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de 2 semaines par rapport :
## à la consommation alimentaire habituelle quantifiée, ou aux besoins protéino-énergétiques estimés
## absorption réduite (malabsorption/maldigestion)
## situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) :
pathologie aiguë ou
pathologie chronique évolutive ou
pathologie maligne évolutive

Les critères de dénutrition modérée chez les patients âgés de moins de 18 ans

# courbe IOTF 17 < IMC < courbe IOTF 18,5
# perte de poids ≥ 5 % et ≤ 10 % en 1 mois ou ≥ 10 % et ≤ 15 % en 6 mois par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé entre 2 et 3 couloirs en dessous du couloir habituel.

L’observation d’un seul critère de dénutrition modérée suffit pour poser le diagnostic de dénutrition modérée dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère phénotypique + 1 caractère étiologique).

Les critères de dénutrition sévère chez les patients âgés de moins de 18 ans

# IMC ≤ courbe IOTF 17
# perte de poids > 10 % en 1 mois ou > 15 % en 6 mois par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé au moins 3 couloirs (représentant 3 écarttypes) en dessous du couloir habituel
# infléchissement statural (avec perte d’au moins un couloir par rapport à la taille habituelle).

L’observation d’un seul critère de dénutrition sévère suffit à qualifier la dénutrition de sévère dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Le diagnostic de la dénutrition chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

Les critères phénotypiques sont les suivants :
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# IMC < 18,5 kg/m2 ;
# réduction quantifiée de la masse et/ou de la fonction musculaires.

Les critères étiologiques sont les suivants :
# réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’1 semaine, ou toute réduction des
apports pendant plus de 2 semaines par rapport :
## à la consommation alimentaire habituelle quantifiée,
## ou aux besoins protéino-énergétiques estimés ;
# absorption réduite (malabsorption/maldigestion) ;
# situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) :
## pathologie aiguë ou
## pathologie chronique évolutive ou
## pathologie maligne évolutive.

Les critères de dénutrition modérée chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

# 17 < IMC < 18,5 kg/m2
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# mesure de l’albuminémie par immunonéphélémétrie ou immunoturbidimétrie >30 g/L et < 35 g/L.

L’observation d’un seul critère de dénutrition modérée suffit à qualifier la dénutrition de modérée dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Les critères de dénutrition sévère chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

# IMC ≤ 17 kg/m2
# perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# mesure de l’albuminémie par immunonéphélémétrie ou immunoturbidimétrie ≤ 30g/L.

L’observation d’un seul critère de dénutrition sévère suffit à qualifier la dénutrition de sévère dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Lors de l’observation simultanée d’un seul critère de dénutrition sévère et d’un ou plusieurs critères de dénutrition modérée, il est recommandé de poser un diagnostic de dénutrition sévère.

Le diagnostic de la dénutrition chez la personne âgée ≥ 70 ans repose sur les recommandations HAS 2007, intitulées « Stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéino-énergétique chez la personne âgée »

Les critères diagnostic de la dénutrition chez la personnes âgée ≥ 70 ans repose sur la présence d’un ou de plusieurs critères ci-dessous (l’interprétation du dosage doit tenir compte de l’état inflammatoire, évalué avec le dosage de la protéine C-réactive) :

# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois
# IMC <21 kg/m2
# albuminémie <35 g/l
# MNA global <17

La dénutrition sévère chez la personnes âgée ≥ 70 ans

# perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois
# IMC <18 kg/m2
# albuminémie <30 g/l

L’emploi des codes E40 à E46 doit se fonder sur ces critères (en pratique E43, E44 et E46).

Source : Guide méthodologique PMSI MCO 2020