PMSI MCO

Importantes modifications dans les regroupements des GHM en V11d : abandon des ASO

A l’occasion de la V11d d’importants changements ont eu lieu dans les regroupements des GHM en V11d, par rapport aux regroupements en V11c.

La plus notable est l’abandon de la classification en ASO (Activtés de Soins en M, en C ou en O) qui permettait de classer les séjours en fonction de la 3eme lettre du GHM. Cette classification servait entre autres aux études dans le cadre des objectifs quantifiés de l’offre de soins et des SROS.

En V11d, cette classification est remplacée par le rattachement des GHM à des CAS (Catégories d’Activités de Soins), toujours basé sur le 3eme caractère des GHM, mais avec des règles de classement différents : C pour le racines GHM en C, K pour les racines en K (groupes dits « peu invasifs »), X pour les racines en M ou Z, S pour les séance et Z pour les erreurs.

Conséquence majeure de cette nouvelle nomenclature en CAS : la diminution des séjours classés en chirurgie par rapport au classement issu des codes ASO. Désormais en CAS, les séjours en C sont les séjours avec acte classant opératoire, donc vraiment « chirurgie » et non plus, peu ou prou, tous les séjours passant dans un lit de chirurgie.

A retenir donc du coup qu’on ne peut faire de comparaison simple d’activités entre les années V11 de 2009, 2010, 2011 et l’année 2012 en V11d en comparant les classements en C (ASO et CAS).

Par ailleurs, sans surprise, de grosses modifications dans les classements en CMD 14 et CMD 15.

Liste des racines GHM V11d par DA, GP, GA et CAS et note de l’ATIH.
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Les nouveaux tests DATIM MCO 2012

Au programme de la nouvelle version de DATIM MCO 2012 pour la V11d,

  • 2 tests sont supprimés :
  1. Test 17 : Nombre de racines avec une proportion élevée de séjours de niveau de sévérité 2 ou 3
  2. Test 44 : Pourcentage de séjours de valorisation élevé

Commentaire : le test 17 très important est en fait remplacé par 2 tests (17.1 pour les sévérités 2 et 17.2 pour les sévérités 3).

  • 6 tests sont ajoutés
  1. Test 17.1 : Nombre de racines avec une proportion élevée de séjours de niveau de sévérité 2
  2. Test 17.2 : Nombre de racines avec une proportion élevée de séjours de niveau de sévérité 3
  3. Test 114 : Nombre de séjours avec accouchement avant l’hospitalisation et acte d’accouchement
  4. Test 115 : Nombre de séjours sans nuitée avec un acte atypique en 0 jour
  5. Test 117 : Nombre de séjours dans le GHM 23Z02Z Soins palliatifs avec une activité atypique
  6. Test 119 : Nombre de GHM avec plusieurs GHS avec un taux atypique des GHS plus valorisés

Commentaire : les tests 115 correspond à un des contrôles externes. On remarquera le test 117 sur le GHM 23Z02Z Soins palliatifs pour lequel beaucoup d’abus ont pu être constatés, sachant que ce GHM fait parti des quelques GHM qui orientent potentiellement vers 3 GHS avec des tarifs assez différents les uns des autres.

Par ailleurs, 15 tests sont modifiés. Voir la liste sur le site de l’ATIH.

Le nouveau guide DATIM MCO 2012.

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Les 6 priorités nationales des contrôles externes en 2012 : séjours LAMDA 2012, les PIE, l’HAD, les séjours contigus, avec CMA associés ou de 0 jour

Le Conseil de l’Hospitalisation vient de rendre public la liste des 6 priorités nationales des contrôles externes en 2012 :

  1.  Pour les établissements ex-DG, contrôle des séjours produits en 2011 ET modifiés par LAMDA en 2012
  2. Les séjours ayant fait l’objet de prestations inter-établissemens (PIE), c’est-à-dire avec un mode d’entrée et un mode de sortie codés à 7 (« Transfert »)
  3. L’HAD
  4. Les séjours contigus, c’est-à-dire les séjours des patients qui se succèdent à un jour près dans le même établissement
  5. Les établissement avec une hausse significative des séjours à CMA 2, 3 et 4
  6. Les facturations de séjour sans nuitée (d’où l’intitulé séjours de 0 jour) avec un acte isolé susceptible de relever de soins externes et donc d’une facturation à l’acte selon les règles de la CCAM ou de la NGAP à laquelle peut s’ajouter, le cas échéant, la facturation d’un forfait SE ou FFM ou FSD

2 remarques :

  • Cette liste reprend sans surprise plusieurs priorités de 2011
  • Cette liste n’est pas exclusive des autres contrôles possibles !

La présentation par l’Assurance Maladies des 6 priorités nationales adoptées par le Conseil de l’Hospitalisation.

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Nouveau guide de contrôle externe de la T2A MCO

Signalons la publication d’une nouvelle version du Guide de contrôle externe de la T2A en MCO.

Ce guide décrit principalement le cadre réglementaire des contrôles, les étapes du contrôle sur site, les recours et les sanctions.

Il est conçu par la DGOS, la Sécurité Sociale et l’ATIH après concertation avec les Fédérations.

Le nouveau guide de contrôle externe de la T2A MCO.

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Calculer le coût du codage du PMSI : éléments de réflexion

Nous avons récemment mené pour le compte d’un Centre Hospitalier une étude sur les coûts de codage de son PMSI, essentiellement sur le champ MCO, avec l’objectif d’optimiser ce dernier.

Vous trouverez ci-dessous 2 réflexions issues de nos travaux, en précisant bien évidemment que ces dernières sont fonction des habitudes, des outils et de la taille de chaque établissement.

Première réflexion et constat :  le codage est un processus souvent mal connu par les participants eux-mêmes (secrétaires, TIM, soignants, médecins DIM, chef de pôle, direction) mais surtout mal estimé par ces derniers.

Entre les réponses spontanées des participants à la question simple que nous leur avons posé en début de mission « Combien d’heures consacrez-vous au PMSI (codage, contrôle, reprise de codage, analyse, veille, etc… ) chaque semaine ? » (les questions étaient adaptées en fonction des interlocuteurs)  et la réalité objective observée, nous avons constaté un rapport moyen de 1 pour 2 ! C’est à dire que quand, en moyenne, un participant nous avait dit de bonne foi 1 heure, en fait, toujours en moyenne, il y consacrait … 2 heures. Une des raisons de ce décalage tient à la notion de temps perçu, du fait que, pour la plupart des participants au PMSI (hors les TIM dédiés 100% au codage évidemment), le temps consacré au PMSI est du temps « par-çi, par-là », quand ils y ont 5 minutes, sans plages horaires fixées, ni formation méthodologique sérieuse.

Deuxième réflexion : pour batir une matrice de calcul du coût de production du PMSI, matrice à la fois proche du réel mais simple d’utilisation, nous avons sélectionné les variables suivantes :

  • coût horaire des différents intervenants sur la chaîne du PMSI en distinguant pour un même type d’intervenant les personnels formés régulièrement au PMSI de ceux qui ne l’étaient pas,
  • temps mesuré réel / semaine consacré par chaque intervenant au PMSI ramené au nombre de dossiers traités par l’intervenant,
  • nombre de dossier en distinguant les dossiers en hospitalisation de jour ou de séances de ceux relevant de l’hospitalisation complète,
  • le ratio « codage centralisé/codage décentralisé »,
  • la répartition statistique des GHS des dossiers
  • taux de dossiers nécessitant des aller-retours (dossiers incomplets le plus souvent ou dossiers à pathologies difficiles ou rares dans l’établissement) avec mise en évidence des ratios du type « 80/20 » dans les temps de traitement des dossiers
  • efficacité réelle des codages via l’analyse du codage et l’éventuel recodage d’un échantillonnage représentatif des dossiers pour répondre à la question « Est-ce que consacrer tel temps est bien efficace pour tel type de dossier ? »

Au regard des enjeux financiers de la question, nous pouvons, prudemment, avancer au moins une conclusion valable pour tous les établissements : le circuit de codage du PMSI en interne est un processus de production, comme un autre dans l’établissement (comme la production directe des soins, l’accueil, la pharmacie, etc…) qui doit être décrit et partagé de manière claire avec les intervenants via un nombre limité d’indicateurs simple à produire et à suivre dans la durée (temps de traitement moyen d’un dossier, taux de dossiers « complexes », …).

Souvent le simple fait de mener sérieusement ce travail de description fait apparaître de manière évidente des pertes d’efficacité auxquelles il est relativement facile de remédier en améliorant l’organisation sur des détails (exemple : des post-it de couleurs dans les dossiers pour chaque type de demande d’information complémentaire).

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