PMSI MCO

L’impact de la prise en compte du dossier infirmier dans la revalorisation des séjours MCO (Etude du CH de Rochefort)

A l’occasion des journées EMOIS 2015, le Dr Hiep NGO, médecin DIM au CH de Rochefort, a présenté une étude menée dans son établissement sur l’impact de la prise en compte des dossiers infirmiers quant à la revalorisation des séjours MCO.

Concrètement, l’étude a ciblé, sur une année, les dossiers groupés en sévérité 1 avec une durée de séjour > 4 jours. Puis le DIM de l’établissement a recodé ces dossiers en tenant compte des informations issues des dossiers infirmiers.

Parmi les résultats obtenus pour cette étude dans cet hopital de taille moyenne généraliste de 290 lits MCO:

  • 13% des RSS ont été modifiés suite à la prise en compte du dossier infirmier
  • Parmi les nouvelles CMA ainsi repérées, on trouve par ordre décroissant de fréquence : R33 (rétention d’urine), E11.90 (diabète NID insulinotraité), D62 (anémie post hémorragique aigüe), L89.0 (Zone de pression et ulcère de decubitus stade 1), Z29.0 (isolement prophylactique)
  • La majorité des séjours revalorisés l’a été par passage du GHM en sévérité 2 (61,93% des cas), mais aussi par passage en sévérité 3 ou 4 ou changement de racine
  • Pas de différence marquée entre les services de chirurgie et de médecine

Pour le détail de l’étude, visualisez la vidéo de la présentation du Dr H.NGO et télécharger son support ci-dessous en Source.

Source : JOURNÉES EMOIS NANCY 2015 : SESSION C2- LE DOSSIER DE SOINS INFIRMIER : SON IMPACT DANS LE CODAGE CENTRALISÉ

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Résultats d’une enquête sur les DIM en cliniques MCO en 2014

A l’occasion de la 8eme rencontre du club des médecins DIM de la FHP MCO qui s’est tenue le 2 avril dernier ont été présentés les résultats d’une enquête menée, fin 2014, auprès d’un large échantillon de 134 médecins de cliniques MCO, sachant que ces 134 médecins DIM représentent 440 cliniques MCO sur … 450.

Parmi les résultats marquants de cette enquête, nous avons relevé les points suivants :

  • Un gros tiers des médecins DIM en cliniques MCO sont médecins DIM à temps plein (38%), un petit tiers (28%) à temps partiel à plus de 50% et un dernier tiers (34%) à temps partiel à moins de 50%. Cela correspond de fait à peu près à la répartition entre « grosses », « moyennes » et « petites » cliniques privées MCO aujourd’hui en France. On retrouve peu ou prou cette
    répartition dans le fait q’un tiers (33%) exerce dans un seul établissement et les 2/3 dans plusieurs établissents et dans ce dernier, dans une moyenne de 4,5 établissements.
  • Seuls 8% de ces médecins DIM ou assimilés sont des prestataires. L’immense majorité est salariée (63%) ou libérale (23%). Chez T2A Conseil, nous pensons que la complexité croissante des techniques PMSI, la maturité des offres des prestataires reconnus sur le marché, les difficultés de recrutement et de fidélisation des médecins DIM et les contraintes budgétaires qui pèsent maintenant sur les établissements devraient faire croître significativement la part des prestataires dans les années à venir.
  • Les équipes DIM varient entre 3,2 ETP et 5,3 ETP par clinique MCO, la majorité de ces ETP étant des TIM ou faisant fonction de TIM. Notons, spécificité des cliniques par rapport aux hopitaux, le recours massif à des secrétaires médicales aux postes de TIM.
  • Un choix massif en faveur d’un codage centralisé, de 68% à 86% selon le type de clinique (indépendante ou dans un groupe). Une des explications que nous pouvons avancer, au vu de notre expérience, tient au taux très important voire exclusif à des médecins et chirurgiens libéraux peu ou pas concernés par le PMSI de leur point de vue. Là encore il s’agit d’une vraie différence dans la production du PMSI MCO avec les établissements publics et PSPH.
  • Une moitié des médecins DIM en clinique MCO ne participent à aucune instance PMSI (société savante, COTRIM, CORIM,etc…)

Vous trouverez le détail de l’enquête dans le lien cité en Source ci-dessous

Source : Analyse du questionnaire à destination des DIM (8eme club des médecins DIM – FHP MCO)

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Les 3 DMS de référence des GHM

On sait à quel point l’analyse des durées de séjour est crucial dans les analyses en PMSI MCO, ne serait-ce que pour travailler sur les séjours au-delà des bornes hautes par exemple ou pour calculer les recettes T2A par journée en fonction des GHM.

Et, dans ces analyses, on va chercher à comparer les DMS des GHM de l’établissement ou de telle UM à une DMS de référence pour savoir si nos DMS sont « normales », proches de la « normale », excessivement basse ou excessivement élevée.

Se pose alors la question de quelle DMS de référence choisir pour ces analyses.

En effet, pour chaque GHM, on peut distinguer 3 DMS de référence par type d’établissement (ex-DGF ou ex-OQN) :

puce  La DMS fournie dans le fichier annuel des tarifs des GHS (voir Source en bas d’article). C’est en quelque sorte la DMS « officielle » pour chaque GHM.
Cette DMS sert par exemple à calculer une grande partie des bornes hautes comme 2,5 x DMS.

puce  La DMS OVALIDE MCO qui est donnée dans les fichiers GHMINFO_exDGF.xls ou GHMINFO_exOQN.xls chaque année. Cette DMS OVALIDE MCO est utilisée dans les calculs des tableaux OVALIDE sur la plateforme ePMSI.
Ces DMS sont généralement plus courtes que les DMS issues du tarif et correspondent à une information plus « fraîche ».

puce  La DMS issue de la base nationale MCO mise à jour régulièrement et accessible sur le site ScanSanté. Ces DMS correspondent à la réalité des séjours.
Ces DMS peuvent donc être proches des DMS précédentes, cas le plus fréquent, ou assez éloignées.

Prenons un exemple avec le GHM 05M092 « Insuffisances cardiaques et états de choc circulatoire, niveau 2 » en ex DGF en 2015 :
– sa DMS issue des tarifs est de 9,9 J
– sa DMS OVALIDE MCO 2015 est de 9,11 J
– sa DMS issue de la base nationale MCO 2014, tout établissement public et PSPH compris est de 9,27 J.

Nous faisons appel à ces 3 DMS de référence en fonction de nos travaux, sans en privilégier une à priori.

Quelques remarques pour conclure :

  • Nous avons écrit cet article suite à nos nombreuses incompréhensions et incohérences rencontrées dans les établissements au cours de nos missions. L’exemple typique étant le lancement de travaux d’analyse chronophage sur des séjours d’un même GHM dont la DMS était certes plus élevée que la DMS des tarifs mais de fait très proche de la DMS réelle issue de la base nationale 2014.
  • Les analyses sur les DMS des séjours établissement n’ont de sens que si le nombre de séjours pour le GHM étudié est significatif ce qui rend par exemple inopérant ces analyses pour des GHM représentés par moins de quelques dizaines de séjours.
  • On ne s’intéresse évidemment ici qu’aux séjours en hospitalisation complète.

Sources : tarifs GHS 2015 public, tarifs GHS 2015 privé, OVALIDE MCO 2015, ScanSanté

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La mise en oeuvre de la CCAM descriptive pour le PMSI en 2015

Depuis le 1er janvier 2015 pour les PMSI MCO et HAD et depuis le 29 décembre 2014 pour le PMSI SSR, la CCAM officielle est la première version de la nouvelle CCAM descriptive pour le PMSI (voir notre article à sujet). Cette dernière reprend pour l’essentiel les actes de la CCAM V39.10 applicable au 1er janvier 2015 en ajoutant quelques nouveaux actes CCAM descriptifs et surtout en codant dorénavant les actes CCAM sur 10 positions (les 7 positions de l’ancien code CCAM + un tiret + une extension chiffrée sur 2 positions : 00, 01 ou 02)  et non plus sur 7 positions.

Dans les établissements,il y a donc maintenant 2 référentiels CCAM :

  • La CCAM « classique » qui continue à vivre sa vie avec des mises à jour régulières sur le site AMELI. Cette CCAM continue à être utilisée pour le codage et la facturation des consultations externes ou des honoraires.
  • La nouvelle CCAM descriptive pour le codage PMSI, donc plus le groupage en GHM ou en GME, donc pour la facturation des recettes T2A.

L’arrivée de cette nouvelle CCAM descriptive pour le PMSI, pourtant réclamée par tous, a provoqué une levée de bouclier des éditeurs de logiciels, incapables de s’adapter dans les délais (voir notre article sur la question).

Finalement, l’ATIH a précisé sa doctrine pour l’année 2015 (référence en Source) :

  • Informatiquement dans les »blocs » réservés au codage des actes CCAM dans les RSS et les RHS, le champ réservé au code de l’acte CCAM reste bien sur 10 positions mais les 3 dernières positions peuvent ne pas être complétées. Cela permet donc aux établissements qui ne peuvent pas coder via la CCAM descriptive de continuer à coder avec l’ancienne CCAM sur 7 positions. 
  • En 2016, création d’une nouvelle variable pour l’extension PMSI sur 2 positions. L’utilisation de cette extension sera rendue obligatoire pour les nouveaux codes CCAM subdivisés ou créés dans la CCAM descriptive pour le PMSI (exemple : les nouveaux codes d’évacuation de suppuration de la main, de l’avant-bras ou des 2, n’atteignant pas les graines synoviales par abord direct MJJA003-01, MJJA003-02 et MJJA003-03 qui remplacement l’actuel code MJJA003 qui a disparu dans la nouvelle CCAM descriptive pour le PMSI).

C’est donc, en 2015, une solution pratique technique qui a été retenue pour permettre la continuité de la production des codages CCAM sans drames, mais, sur le fond, la « vraie » CCAM pour le PMSI est bien désormais la CCAM descriptive pour le PMSI. 

Source  : CCAM descriptive pour le PMSI – Précisions sur les modalités de mise en oeuvre (ATIH)

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Publication de l’instruction DGOS relative au coefficient prudentiel en 2015 : les champs d’application

La DGOS vient de publier une instruction qui officialise et détaille l’application du coefficient prudentiel de 0,35% en 2015.

L’instruction propose en particulier un tableau qui donne les coefficients exacts à appliquer aux prestations hospitalières GHS et GHT, selon la présence ou non d’un coefficient géographique

Exemple : coefficient de 1,0663 pour les établissements en Ile de France car 1,0663 est la composition du coefficient prudentiel de 0,35% puis du coefficient géographique de 7%

Rappelons que ce coefficient s’appliquer à toutes les prestations liées aux GHS (suppléments journaliers comme les suppléments de réa, forfait EXB, tarif journalier EXB, tarif journalier EXH)

L’instruction présente aussi le coefficient à appliquer aux prestations hors GHS concernés : ATU, FFM, SE, APE, les forfaits dialyse en D et les forfaits PO.

Source : INSTRUCTION N° DGOS/R1/2015/119 du 13 avril 2015 relative à l’application du coefficient fixé en application de l’article L. 162-22-9-1 du code de la sécurité sociale dans les établissements de santé mentionnés au d de l’article L. 162-22-6 du même code.

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