PMSI SMR

La règle des 48 heures pour les permissions en SSR en hospitalisation complète

De nombreux SSR accordent régulièrement des permissions le week-end à toute ou partie  de leurs patients. On sait que si la permission dépasse 48 heures, le séjour, en hospitalisation complète, s’arrête. Si le patient revient au bout de 3 jours, l’établissement créera un nouveau séjour.

Se pose alors la question de savoir ce qu’on entend par « 48 heures ».

Le Guide Méthodologique nous donne 2 références à ce propos :

1 – Au chapitre 2.1.2, le Guide nous dit « Une absence provisoire du patient dite permission n’est pas à considérer comme une sortie, elle ne doit pas faire clore le séjour. Dans son cas, les dates d’entrée et de sortie de l’unité médicale (UM) indiquées dans le RHS sont celles du début et de la fin de l’hospitalisation dans l’UM au cours de laquelle la permission a eu lieu. Sa durée maximale est de quarante-huit heures (article R. 1112-56 du code de la santé publique).  » Cet article R. 1112-56 (lien ci-dessous) est très clair.

Donc, par exemple, un patient sorti le vendredi à 16h00 et rentré le dimanche à 18h00 a dépassé de 2 heures la durée maximale de 48 heures et ne rentre pas dans le cadre d’une permission.

2 – Par ailleurs, au chapitre 2.1.3.1, le Guide Méthodologique nous indique comment comptabiliser les jours de présence dans le RHS :  » Le jour du départ en permission n’est comptabilisé comme une journée de présence que si le départ du patient a lieu après 12 heures (midi). Le jour du retour de permission n’est comptabilisé comme une journée de présence que si le retour du patient a lieu avant 12 heures (midi). »

Si nous reprenons notre exemple du patient sorti un vendredi à 16h00 et rentré le dimanche à 18h00, nous n’avons que 2 journées d’absence, puisque le vendredi est compté comme présent (sorti après 12h00). Donc le séjour ne s’interrompt pas.

Quelle solution choisir ?

Dans les faits, nous constatons que, d’un point de vue PMSI, c’est la 2eme référence qui est privilégiée.

Ainsi, les permissions du vendredi après midi au dimanche avant midi n’interrompent pas un séjour SSR en hospitalisation complète.

Guide Méthodologique SSR

Article R. 1112-56 du code de la santé publique.

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Premiers retours de codage CSARR : le codage des évaluations initiales et finales et les modulateurs de lieux

Depuis le 2 juilllet 2012, de plus en plus d’établissements SSR basculent le codage de leurs actes de rééducation et de réadaptation en CSARR. Et du coup des précisions sont apportées peu à peu au Guide de lecture et de codage du CSARR (lien dans la liste des liens du blog) :

  • Concernant le codage des modulateurs de lieux (rappelons qu’il existe aussi les modulateurs liés aux patients). Le Guide CSARR nous dit « Un modulateur caractérise une circonstance particulière de réalisation d’un acte. » Concrètement cela signifie pour les modulateurs de lieux que l’acte est réalisé dans un lieu inhabituel. Il y a là une vraie réflexion pour les DIM pour déterminer la liste des lieux « inhabituels » pour les actes concernés pour son établissement. Autrement dit un lieu « inhabituel » pour un acte CSARR donné dans un établissement peut très bien ne pas être « inhabituel » pour un autre établissement
  • Concernant l’évaluation initiale, le Guide nous dit « l’évaluation initiale est codée au début de la prise en charge. » et pour l’évaluation finale  » l’évaluation finale ne se code qu’à la fin de la prise en charge ou à la sortie et n’est à coder qu’une seule fois par séjour ».  Cela signifie-t-il qu’il n’y ait qu’un codage d’évaluation initiale ou finale quelque que soit le nombre de types d’intervenants ?

La réponse est non, dans la mesure où l’intervenant qui a réalisé l’évaluation initiale ou finale l’a bien réalisée en totalité.

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La Cour des Comptes audite les activités SSR

Le 13 septembre 2012, la Cour des Comptes a rendu public son rapport sur les dépenses de santé avec un volet particulier pour les activités SSR (lien en fin d’article).

Ce chapitre sur les SSR, d’une trentaine de pages, rappelle l’état des chantiers et des problématiques en cours : ENCC SSR depuis 2009, financement en pleine T2A repoussé de 2013 à 2016, études MO et « Plateaux techniques et appareillages », choix de l’unité de valorisation (la journée ?, la semaine ?, des séquences de soins ?, les séjours ?), …

La Cour des Comptes appelle à « une modulation plus pertinente et plus forte des DAF et des prix de journées en fonction ds soins dispensés » et conclut son rapport par 3 recommandations :

  • 46. Evaluer sur le plan national et selon une méthodologie homogène les inadéquations de séjours en SSR et en déduire les besoins réels de capacités d’accueil, en fonction des pathologies à traiter.
  • 47. Fixer en conséquence des objectifs précis aux ARS pour résoudre les difficultés d’orientation vers l’aval des patients dont l’état permet une sortie des SSR. A cette fin mettre rapidement en oeuvre les instruments de transparence opérationnelle (Trajectoire ou autre) sur les disponibilités en lits et places :
    • entre MCO et SSR, d’une part ;
    • entre les SSR et l’aval médico-social, d’autre part.
  • 48. Faire précéder l’engagement de la réforme du financement par des expérimentations propres à garantir qu’elle rationalisera effectivement ce dernier sans induire de problèmes supplémentaires en termes de parcours des patients. Dans l’intervalle, rendre plus opérationnelle la modulation des DAF et du prix de journée en fonction notamment de la lourdeur des soins dispensés.

Rapport de la Cour des Comptes sur les établissements SSR.

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Intérêt des codes CSARR pour la détection d’atypies de codage en PMSI SSR

Le remplacement en cours des codes CdARR par les codes CSARR pour coder les activités de rééducation et réadaptation en SSR ouvre de nouvelles perspectives pour l’analyse de la cohérence et l’optimisation du codage du PMSI SSR.

En effet, les codes CSARR se présentent sous la forme suivante : ALQ+285 (Évaluation psychologique de fonction cognitive avec simulateur) où ce sont les 3 premières lettres qui ont une réelle signification, comme pour les actes CCAM, à savoir :

  • Les 2 premières lettres correspondent à la topographie ou le site anatomique. Dans notre exemple : AL = Psychologie, cognition, exécution
  • La 3eme lettre correspond à l’action. Dans notre exemple : Q = Exécuter, mesurer

C’est surtout les 2 premières lettres qu’il est intéressant d’interpréter en les reliant au GMD déjà obtenu pour le RHS après groupage. En effet, pour un certain nombre de GMD qui concernent des pathologies bien ciblées (comme 16A05 : complications et suivi d’implants ostéoarticulaires, âge supérieur à 18 ans), il est envisageable de définir des actes CSARR avec tel ou tel doublon de lettres en premières positions qui doivent ou peuvent être codés et à l’inverse, tel ou tel doublons de lettres en premières positions qui ne doivent pas être codés. Le médecin DIM peut alors, au vu du case-mix GMD de l’établissement, définir et paramétrer des requêtes de contrôle qualité sur le codage des actes CSARR, chose qu’il était sinon impossible du moins beaucoup plus difficile à réaliser avec le codage en CdARR.

Rappelons qu’il est déjà possible aux établissements de santé de coder en CSARR depuis le 2 juillet 2012 et que la généralisation est prévue « courant 2013 » (DGOS).

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