PMSI MCO

Mise à disposition du référentiel des coûts par GHM pour les GHM 2015

L’ATIH vient de rendre public son étude de coût MCO par GHM avec une version pour les établissements publics et une version pour les établissements privés. 

Les résultats sont présentés selon la dernière classification des GHM, à savoir celle de la version 11g , applicable depuis le 1er mars 2015. Toutefois les coûts moyens ont été calculés à partir des données issues de l’étude nationale de coûts (ENC) MCO portant sur l’activité 2013 et calculées à partir d’un échantillon de 74 établissements. 

Les résultats brutes sont disponibles dans un fichier excel (voir lien en Source en bas de l’article) accompagné d’un guide technique et d’un guide pratique. 

Commentaires : l‘interprétation des résultats est assez délicate compte-tenu de l’échantillon. Attention en particulier au fait que les coûts par GHM sont donnés hors frais de structure. De même, hormis pour les CHU et CHR, l’exploitation du détail des coûts au sein des grands postes est peu pertinente. 

Pour les établissements passés en comptabilité analytique et qui connaissent donc leurs coûts par GHM ou prise en charge au niveau RGHM ou GA (Groupes d’Activité), une application très utile de ces données consiste à les appliquer au casemix de l’établissement et à comparer les résultats en relatif avec ceux calculés dans l’établissement.
Exemple : les données de coûts ENC MCO indiquent que, dans l’établissement, telle prise en charge devrait coûter 2 fois moins cher que telle autre. Or, dans la réalité, elles coûtent pareilles. Du coup il est intéressant de creuser la question. 

Source : Référentiel de coûts MCO 2013 (ATIH)

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Pour lire et explorer les fichiers texte des RSS, RHS, RPSS, RPS, RAA, la solution Notepad++

Dans la pratique, l’utilisation recommandée des logiciels d’analyse du PMSI ne suffit pas toujours  et très régulièrement il est nécessaire d’aller explorer directement dans les fichiers textes sources des PMSI.

Un exemple typique d’une telle nécessité est de retrouver un RUM ou un RHS en erreur à partir des indications du fichier d’erreur produit par le groupage.

Une première solution va consister à importer le fichier source texte dans excel avec un ‘ »bon » découpage pour chaque ligne pour pouvoir »travailler » les RHS, les RUM, les RPSS etc…Cette solution est évidemment intéressante mais présente rapidement 2 limites : elle est lourde à mettre en mettre en oeuvre à chaque fois et limitée pour beaucoup d’informations
Exemple : les blocs d’information « mobiles » liées aux DAS ou aux actes CCAM par exemple qui n’ayant pas de positions fixes sont difficilement exploitables. 

Une autre solution, plus simple car plus directe, consiste alors à chercher l’information directement dans les fichiers texte. 

Problème : nous rencontrons trop souvent des TIMs qui ouvrant les fichiers textes avec Notepad, le programme par défaut de Windows pour lire les fichiers textes, ne peuvent alors pas repérer les numéros de lignes ou de colonnes.

Le solution est d’installer l’utilitaire gratuit Notepad++ qui lui permet de lire très facilement les numéros de lignes et de colonnes. Lien de téléchargement en Source en bas de l’article.

Pour l’anecdote, quand nous intervenons pour la première fois dans le service DIM d’un établissement, nous regardons systématiquement si Notepad++ est installé sur le poste des TIM : c’est souvent un bon indicateur de la « maturité » des tâches confiées à la TIM par l’établissement. 

Source : Notepad++

Le travail du DIM pour améliorer l’IP-DMS des établissements

Nous poursuivons notre sélection des études PMSI présentées à l’occasion des journées EMOIS 2015 qui se sont tenues à Nancy les 26 et 27 mars dernier avec une étude du Service de Santé Publique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg sur la question suivante : « Que peut-on attendre du DIM pour améliorer l’IP-DMS ? » (lien vers la présentation vidéo et le support en Source en bas de l’article.)

Cette question revient en effet régulièrement sur la table au titre d’indicateur de performance d’un service DIM.

Par défaut l’IP-DMS s’entend au sens d’IP-DMS pour le MCO mais les réflexions qui suivent s’appliquent ou vont s’appliquer très vite au SSR avec l’arrivée de la T2A SSR.

Rappelons que l’IP-DMS (Indice de Performance de la DMS) = (nombre de journées réelles)/(nombre de journées théoriques)

Le nombre de journées théoriques = le nombre de journées qu’il y aurait eu si tous les séjours du case mix GHM de l’établissement (hors séances) avaient eu comme durée la DMS nationale du GHM, appelée DMS de référence dans l’étude.

Donc si l’IP-DMS > 1, cela signifie qu’il y a globalement plus de journées d’hospitalisation dans l’établissements qu’attendues compte-tenu du case mix GHM des prises en charge.

Et à l’inverse, si l’IP-DMS < 1, cela signifie le contraire. Dit autrement, plus brutalement et caricaturalement, un IP-DMS > 1, c’est « pas bien » et un « IP-DMS < 1 », c’est « bien ».

Notons que cette définition de l’IP-DMS appelle déjà un certain nombre de précisions que détaille l’étude. Par exemple : la question de l’exclusion des séjours extrêmes dans le calcul du nombre de journées théoriques.

Le travail du DIM va consister évidemment à optimiser le dénominateur de l’IP-DMS, à savoir l’optimisation du case mix GHM car ce n’est pas le DIM qui va influencer le nombre réel de journées d’hospitalisation !

Pour ce faire, l’étude introduit un nouvel indice appelé ISS comme Indice Standardisé de Sévérité = (nombre de séjours de niveaux 2, 3,4,B, C, D réels)/(nombre de séjours 2, 3,4,B, C, D théoriques). Cet ISS mesure en quelque sorte « l’intensité » du codage des DAS et des CMA dans l’établissement qui peuvent amener un séjour dans un niveau de sévérité supérieur.

Ces définitions étant posées, l’étude a mesuré les impacts financiers de différents scénarii possibles pour les HU de Strasbourg : augmentation de l’ISS, donc meilleure codage des sévérités et/ou impact de l’augmentation de l’activité. Nous renvoyons vers l’étude pour le détail de ces résultats chiffrés. 

Source : JOURNÉES EMOIS NANCY 2015 : SESSION C2- QUE PEUT-ON ATTENDRE DU DIM POUR AMÉLIORER L’INDICE DE PERFORMANCE DE LA DURÉE MOYENNE DE SÉJOUR ?

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Check-list de sortie d’hospitalisation supérieure à 24 heures – Nouvelle fiche HAS

L’HAS a récemment diffusé un outil méthodologique d’aide à l’organisation des sorties d’hospitalisation de manière à minimiser les ruptures de parcours et les réadmissions non programmées.

Cet outil se compose d’un fiche sous forme d’une check list d’une page de 18 items , d’un guide d’utilisation et d’une note méthodologique et de synthèse documentaire (voir liens en Source).

L’HAS précise que :

les éléments de la checklist ne sont pas à cocher systématiquement, mais seulement en fonction des risques de réhospitalisation identifiés pour chaque patient.

Commentaire :
Pour les établissements qui s’engageront ou sont déjà engagés dans une telle démarche de check-list par rapport au risque de réhospitalisation, il pourra être intéressant de rapprocher les séjours ayant effectivement donnés lieu à réhospitalisation identifiés via le PMSI pour en mesurer les écarts : combien de séjours de réhospitalisation n’avaient pas l’objet d’une identification préalable lors du premier séjour ? et inversement combien de séjours préalablement identifiés n’ont finalement pas fait l’objet d’une réhospitalisation ?

Source : CHECK-LIST DE SORTIE D’HOSPITALISATION SUPÉRIEURE À 24 HEURES (HAS)Guide d’utilisation

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Utiliser les DMS nationales des GHM par DP ou acte CCAM classant

Dans un précédent article « Les 3 DMS de référence des GHM », nous nous sommes intéressés aux DMS de référence pour chaque GHM. Nous voudrions affiner l’analyse en évoquant les DMS par GHM par DP ou acte CCAM classant, informations désormais disponibles librement via le site ScanSanté de l’ATIH (rubrique « Analyse de l’activité » et sous-rubrique « MCO par diagnostic ou acte »).

L’ATIH, via ce service en ligne ScanSanté, met en effet à disposition en ligne une partie de la base nationale PMSI MCO la plus récente disponible avec différents modes d’interrogation.

Parmi ces dernières, la possibilité, pour un DP ou un acte CCAM classant donné, de visualiser les GHM produits avec ce DP ou cet acte CCAM classant avec plusieurs informations liées à ces GHM dont la DMS nationale du GHM pour ce DP ou cet acte CCAM classant.

Donnons un exemple avec le GHM 05M092 « Insuffisances cardiaques et états de choc circulatoire, niveau 2 » dans un contexte d’établissements publics et PSPH sur la base nationale MCO 2014 (requête du 20 mai 2015) :
– sa DMS nationale = 9,27 J
– sa DMS pour le DP le plus fréquent pour ce GHM, à savoir le DP I500 « Insuffisance cardiaque congestive » = 9,73 J
– sa DMS pour un DP moins plus fréquent pour ce GHM, à savoir le DP R570 « Chox septique » = 6,54 J, soit plus de 3 jours de différence avec le DP le plus fréquent.

Source : ScanSante – ATIH