Recettes T2A MCO

Priorités nationales de contrôles T2A MCO pour la campagne 2025

L’instruction DGOS relative aux priorités nationales de contrôles externes de la tarification à l’activité pour la campagne 2025 portant sur l’activité 2024 a été publiée le 14 octobre 2025

Cette campagne qui démarre donc en 2025 se poursuivra en 2026 : elle marque un retour à la quasi-normale des pratiques de contrôles T2A après la crise sanitaire du COVID-19, en particulier avec l’application de sanctions.

Le périmètre des contrôles

# Les établissements financés en 2024 par le dispositif de sécurisation modulée à l’activité sont exclus des contrôles

# Seuls les séjours en hospitalisation complète et les séjours sans nuitée de chirurgie et d’interventionnel sont concernés par les contrôles.
Les séjours sans nuitée de médecine (racines en M et en Z) ne feront pas l’objet de contrôle pour cette campagne 2025.

# Les suppléments (réanimation, soins intensifs, surveillance continue, ..) ne sont pas ciblés spécifiquement mais seront contrôlés pour les séjours sélectionnés ayant des suppléments.

5 priorités nationales

1 – Les activités non prises en charge par l’Assurance maladie ou ne relevant pas d’une facturation T2A

A savoir : les essais cliniques, notamment de phase I, sur le risque maladie et les interventions dites « de confort » pour les actes mentionnés comme non remboursables à la CCAM, et plus particulièrement les actes d’implantologie et de chirurgie réfractive.

2 – Le codage du diagnostic principal ou de certains actes CCAM classants

Le contrôle du codage des diagnostics principaux (DP) ou des actes classants ayant pour effet de classer le séjour dans un groupe homogène de séjours (GHS) mieux valorisé que celui dans lequel le séjour aurait été classé en l’absence de codage de ce DP ou de cet acte classant

3 –  Le codage des comorbidités

Contrôle du respect des règles de codage des CMA qui sont des DAS pris en charge à titre diagnostique ou thérapeutique et qui majorent l’effort de prise en charge d’une autre affection.

4 – Les séjours dits « contigus »

Rappel : « Les séjours contigus désignent des hospitalisations successives réalisées pour un même patient au sein d’une même entité juridique et avec un même FINESS géographique, dont la date d’entrée est égale à la date de sortie de l’hospitalisation précédente« .

Le contrôle portera sur le respect de la règle du guide méthodologique du PMSI MCO relative à ces séjours contigus : « Dans le cas d’un patient sorti puis réadmis le même jour calendaire, le séjour précédant la sortie et celui suivant la réadmission sont considérés comme un seul séjour, donnant lieu à la
production d’un RSS unique. En conséquence :
• si les deux parties du séjour se sont déroulées dans deux unités médicales différentes, le même numéro de RSS est attribué aux deux RUM produits ;
• si l’unité médicale de réadmission est la même que celle de sortie, il est produit un RUM unique, comme s’il n’y avait pas eu de sortie »

5 – Les prestations inter-établissements

Rappel : « Les transferts d’une durée inférieure à 2 jours (soit une nuitée au maximum) sont considérés comme des prestations inter-établissements, lorsqu’ils ont lieu entre deux établissements relevant du même champ d’activité (transferts intra-MCO, intra-SSR ou intra-psychiatrie)« 

La priorité nationale est de contrôler les séjours facturés à l’Assurance maladie par les établissements prestataires (établissements B) dans le cadre d’une prestation inter-établissements, hors quelques exceptions très spécifiques (voir l’instruction en Source).

Source :
Instruction n° DGOS/FIP1/DSS/1A/2025/141 du 14 octobre 2025 relative aux priorités nationales de contrôles externes de la tarification à l’activité pour la campagne 2025 portant sur l’activité 2024

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Reprise des contrôles T2A en 2024

Mise à jour : 30 novembre 2024

La DGOS a publié le 28 octobre 2024 une instruction relative aux priorités nationales de contrôles externes de la T2A pour la campagne 2024 portant sur l’activité 2023.

Par ailleurs, la CNAM a présenté, lors de la 27eme réunion du club des DIM de la FHP MCO qui s’est tenue le 27 novembre dernier, un point d’information relatif à la reprise des contrôles externes T2A en 2024. 

A retenir de ces 2 documents : 

# Il est rappelé que ces contrôles T2A sont « des contrôles de la régularité et de la sincérité de la facturation. Il ne s’agit donc pas de vérifier l’exhaustivité et/ou la qualité du codage PMSI, ni de se prononcer sur la pertinence des soins (Recodage des praticiens conseils sur les seuls éléments impactant la facturation). »

# La crise du COVID puis la garantie de financement avaient suspendu les contrôles T2A en MCO de fin 2019 jusqu’à fin 2022. La dernière période contrôlée était donc l’année 2018.

# La campagne de contrôle 2024 se veut une campagne de « reprise » qui :

  • porte sur les seuls séjours d’hospitalisation complète.
  • se limite à la récupération des indus (pas de sanctions)
  • exclue les établissements sous financement SMA (Sécurisation Modulée à l’Activité) en 2023
  • exclue les prises en charge COVID 19
  • ne cible pas spécifiquement les suppléments

5 priorités nationales de la campagne 2024 sont définies :

1 – Les activités non prises en charge par l’Assurance maladie ou ne relevant pas d’une facturation T2A
Notamment les interventions dites « de confort » pour les actes mentionnés comme non remboursables à la CCAM, et plus particulièrement les actes d’implantologie et de chirurgie réfractive.

2 – Le codage du DP et de certains actes CCAM classants
En particulier le contrôle du codage des DP et actes classants qui ont permis la classification du séjour dans un GHS mieux valorisé qu’il n’aurait été en l’absence de codage du DP ou de l’acte classant.

3 – Les séjours dits « contigus »
On appelle séjours contigus « les séjours successifs réalisés pour un même patient au sein d’une même entité juridique et avec un même FINESS (Fichier national des établissements sanitaires et sociaux) géographique, dont la date d’entrée est égale à la date de sortie de l’hospitalisation précédente ».

4 – Les séjours avec comorbidités
Il s’agit du contrôle très classique des DAS CMA

5 – Les prestations inter-établissements (PIE)
On parle ici des transferts d’une durée inférieure à 2 jours (soit une nuitée au maximum) lorsqu’ils ont lieu entre deux établissements relevant du même champ d’activité. La priorité nationale est de contrôler les séjours facturés à l’Assurance maladie par les établissements prestataires (établissements dits B par opposition aux établissements demandeurs dits A) dans le cadre de telles PIE.

La CNAM annonce que les effectifs contrôlés en 2024 représentent 50% de ceux contrôlés en 2028. 

Ces contrôles commencent fin 2024-début 2025.

A l’occasion de cette nouvelle campagne, les procédures sont modernisées et allégées, en particulier via une dématérialisation plus poussée des échanges. Les futurs contrôles devraient donc être moins chronophages pour les équipes du DIM des établissements contrôlés via cette digitalisation de la transmission des pièces médicales.

La campagne de contrôle 2025 devrait être plus large avec en particulier : 
# les séjours d’HDJ
# les passages par les urgences selon les nouvelles règles de 2021

Sources :
INSTRUCTION INTERMINISTÉRIELLE N° DGOS/FIP1/DSS/1A/2024/144 du 28 octobre 2024 relative aux priorités nationales de contrôles externes de la tarification à l’activité pour la campagne 2024 portant sur l’activité 2023
« La reprise des contrôles externes T2A » (CPAM)
« Une reprise des contrôles T2A » (FHP MCO)

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L’indice nominal : indicateur de recettes T2A

Présenté lors du dernier congrès EMOIS 2024 par une équipe du GHU Sorbonne AP-HP, un papier intitulé « Développement d’indicateurs pour expliquer les variations de recettes PMSI » propose un nouvel indicateur d’analyse de l’évolution des recettes T2A : l’Indicateur Nominal (IN), défini comme le rapport des revenus de l’année en cours sur ceux de l’année passée.

L’intérêt de la démarche consiste à expliquer ces variations selon 3 axes, en distinguant l’HDJ et l’HC pour essayer d’isoler la contribution des composantes aux recettes (file active, prises en charge, codage, tarifs GHS) :

# l’effet quantité lié à l’évolution du nombre de séjours entre les 2 années

# l’effet casemix, lié à l’évolution de la répartition des séjours dans leur classification, ici la répartition entre racines

# l’effet valorisation lié aux évolutions des tarifs des GHS, ici vues via l’évolution du prix moyen des racines GHM

L’équipe a appliqué la démarche à 6 hôpitaux.

Quelques résultats :

# Excellente corrélation entre l’effet valorisation du casemix et l’écart du PMCT (Poids Moyen du Cas Traité) avec un r = 0,93 au niveau UM et = 0,99 au niveau établissement.
A retenir donc que l’évolution du PMCT peut être vu comme un proxy de l’effet valorisation.

# Les hôpitaux de l’étude présentent des schémas d’évolution très différents.
Ainsi, dans l’un, un fort effet quantité positif est contrebalancé par un effet valorisation et un effet casemix tous deux négatifs. Un autre a ses 3 effets (quantité, casemix, valorisation) négatifs qui se cumulent, bien qu’avec des poids relatifs très différents, etc…
A retenir qu’une évolution globale de recettes T2A entre 2 années peut cacher des effets opposés importants dont le cumul s’annule en partie … ou pas.

Comme on le voit, cette approche est plus ambitieuse que la traditionnelle simulation annuelle courant avril-mai post publication des tarifs de la campagne tarifaire de l’année consistant à simplement projeter la nouvelle fonction de groupage et les nouveaux tarifs sur l’activité de l’année N-1.

Source : Développement d’indicateurs pour expliquer les variations de recettes PMSI (Etude GHU Sorbonne AP-HP)

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Garantie de financement des établissements pour faire face à l’épidémie de COVID-19

Par arrêté du 6 mai 2020, les établissements de santé vont bénéficier d’un mécanisme de garantie de financement en 2020.

Cette garantie va concerner l’ensemble des activités réalisées par l’ensemble des établissements de santé qui est actuellement financées pour tout ou partie sur la base de la production d’activité.

Nous renvoyons à la notice ATIH qui détaille les périmètres exactement concernés par cette garantie avec des exemples de simulation et le planning des régularisations.

A retenir

Cette garantie concernera :

# L’activité MCO (y compris HAD) des établissements de santé (ex DG, HProx hors ACE, ex OQN).
Donc en particulier l’activité liée aux GHS et à leurs suppléments, les ACE y compris les flux FIDES ACE.

Les recettes prises pour établir l’assiette de la garantie de financement sont celles de l’année 2019.

# L’activité de psychiatrie facturée directement à l’AM par les établissements OQN

# L’activité de SSR facturée directement à l’AM par les établissements OQN

# La dotation modulée à l’activité pour le SSR

Le mécanisme de garantie concerne les soins réalisés pour la période de mars à décembre 2020 

Cette garantie vise à garantir un niveau minimal de recettes pour l’activité de soins couvrant la période de mars à décembre 2020.

Sources : Arrêté du 6 mai 2020 relatif à la garantie de financement des établissements de santé pour faire face à l’épidémie du covid-19 (Ministère de la Santé) – Notice technique Garantie de financement (ATIH)

Les GHS 2020 DGF

Publication des tarifs GHS de la campagne 2020 avec les informations associées (seuil Borne Basse, seuil Borne Haute, EXB, EXH) pour le secteur DGC (Public et Privé à but non lucratif).

Fichier Excel des tarifs GHS MCO DGF 2010 (source : ATIH) :  télécharger.

Analyses :

# 2 984 GHS en 2020

# 313 nouveaux GHS par rapport à 2019, correspondant à des GHM en M et Z, les GHS avec dit « pleins » versus  les GHS dits « intemédiaires » concernés par l’instruction « Gradation des prises en charge ambulatoires en établissement de santé ».

# aucun GHM ajouté ou supprimé par rapport à 2019

# 2 671 GHS communs entre 2019 et 2020

# aucune évolution des seuils hauts et seuils hauts pour les GHS communs entre 2019 et 2020

# Analyse LesPMSI : nous estimons que l’analyse des évolutions tarifaires entre 2019 et 2020 par GHS communs à ces 2 années n’a pas de sens, car de nombreux GHS communs 2019/2020 voient leur tarif exploser en 2020 en lien avec l’arrêté Gradation des prises en charge ambulatoires qui crée une 2eme nouveau GHS pour les GHM concernés (GHS dit « pleins » et GHS dits « intermédiaires »).
Voir article « Liste des GHS pleins et intermédiaires et règles d’attribution« .
Exemple avec le GHS 1165 correspondant au GHM 04M09T « Tumeurs de l’appareil respiratoire, très courte durée », GHS commun 2019/2020 avec la plus forte hausse de tarif GHS : + 50,64% (tarif GHS passant de 621,17 € en 2019 à 935,75 € en 2020). En fait, un 2eme GHS est créé en 2020 pour ce GHM, le GHS 5026 avec un tarif de 431 €. Difficile dans ces conditions de comparer les tarifs 2019/2020 de ces GHS.

Il convient donc de restreindre l’analyse aux GHS communs 2019/2020 et hors GHS concernés par l’arrêté Gradation des prises en charge ambulatoires.

Nous appelons par la suite cette population, les GHS « vraiment » communs. Cette population comprend 2 359 GHS.

# GHS « vraiment » communs :

## 2 116 (soit 86,70%) ont eu évolution de + 0,24% de leur tarif GHS

## 61 ont une évolution > 0,24 % de leur tarif GHS (voir liste ci-dessous)

## 182 ont une évolution < 0,24 % de leur tarif GHS (voir liste ci-dessous)

Liste des GHS « vraiment » communs 2019/2020 avec une évolution > 0,24% de leur tarif GHS

 

Liste des GHS « vraiment » communs 2019/2020 avec une évolution < 0,24% de leur tarif GHS

Sources : Arrêté tarifaire MCO 2020Tarifs MCO 2020 (format Excel)