PMSI MCO

Calculer le coût du codage du PMSI : éléments de réflexion

Nous avons récemment mené pour le compte d’un Centre Hospitalier une étude sur les coûts de codage de son PMSI, essentiellement sur le champ MCO, avec l’objectif d’optimiser ce dernier.

Vous trouverez ci-dessous 2 réflexions issues de nos travaux, en précisant bien évidemment que ces dernières sont fonction des habitudes, des outils et de la taille de chaque établissement.

Première réflexion et constat :  le codage est un processus souvent mal connu par les participants eux-mêmes (secrétaires, TIM, soignants, médecins DIM, chef de pôle, direction) mais surtout mal estimé par ces derniers.

Entre les réponses spontanées des participants à la question simple que nous leur avons posé en début de mission « Combien d’heures consacrez-vous au PMSI (codage, contrôle, reprise de codage, analyse, veille, etc… ) chaque semaine ? » (les questions étaient adaptées en fonction des interlocuteurs)  et la réalité objective observée, nous avons constaté un rapport moyen de 1 pour 2 ! C’est à dire que quand, en moyenne, un participant nous avait dit de bonne foi 1 heure, en fait, toujours en moyenne, il y consacrait … 2 heures. Une des raisons de ce décalage tient à la notion de temps perçu, du fait que, pour la plupart des participants au PMSI (hors les TIM dédiés 100% au codage évidemment), le temps consacré au PMSI est du temps « par-çi, par-là », quand ils y ont 5 minutes, sans plages horaires fixées, ni formation méthodologique sérieuse.

Deuxième réflexion : pour batir une matrice de calcul du coût de production du PMSI, matrice à la fois proche du réel mais simple d’utilisation, nous avons sélectionné les variables suivantes :

  • coût horaire des différents intervenants sur la chaîne du PMSI en distinguant pour un même type d’intervenant les personnels formés régulièrement au PMSI de ceux qui ne l’étaient pas,
  • temps mesuré réel / semaine consacré par chaque intervenant au PMSI ramené au nombre de dossiers traités par l’intervenant,
  • nombre de dossier en distinguant les dossiers en hospitalisation de jour ou de séances de ceux relevant de l’hospitalisation complète,
  • le ratio « codage centralisé/codage décentralisé »,
  • la répartition statistique des GHS des dossiers
  • taux de dossiers nécessitant des aller-retours (dossiers incomplets le plus souvent ou dossiers à pathologies difficiles ou rares dans l’établissement) avec mise en évidence des ratios du type « 80/20 » dans les temps de traitement des dossiers
  • efficacité réelle des codages via l’analyse du codage et l’éventuel recodage d’un échantillonnage représentatif des dossiers pour répondre à la question « Est-ce que consacrer tel temps est bien efficace pour tel type de dossier ? »

Au regard des enjeux financiers de la question, nous pouvons, prudemment, avancer au moins une conclusion valable pour tous les établissements : le circuit de codage du PMSI en interne est un processus de production, comme un autre dans l’établissement (comme la production directe des soins, l’accueil, la pharmacie, etc…) qui doit être décrit et partagé de manière claire avec les intervenants via un nombre limité d’indicateurs simple à produire et à suivre dans la durée (temps de traitement moyen d’un dossier, taux de dossiers « complexes », …).

Souvent le simple fait de mener sérieusement ce travail de description fait apparaître de manière évidente des pertes d’efficacité auxquelles il est relativement facile de remédier en améliorant l’organisation sur des détails (exemple : des post-it de couleurs dans les dossiers pour chaque type de demande d’information complémentaire).

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L’HAS publie une note de cadrage concernant la pertinence des demandes de transfert et d’admission en SSR

La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier sur son site une note de cadrage d’une quarantaine de pages sur l’élaboration d’une grille d’arbitrage des demandes de transferts et d’admission en SSR pour des patients hospitalités en MCO.

On sait qu’il s’agit là d’un sujet sensible, un des chantiers sur lesquels travaille la Tutelle pour optimiser ce flux avec l’idée évidemment que les établissements MCO n’envoient en SSR que les patients pour lesquels cela est réellement utile.

La note développe en particulier la méthodologie utilisée, basée sur la grille AEP (Appropriateness Evaluation Protocol) et ses logiciels dont Trajectoire que la plupart d’entre vous alimentent maintenant.

L’objectif annoncé de l’HAS est une diffusion d’une grille validée concernant les transferts en SSR pour septembre-octobre 2013.

Note de cadrage HAS pour la réalisation d’une grille d’analyse de la pertinence des demandes de transfert et d’admission en SSR.

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Synthèse sur les « Actes Frontière »

Cet article est une synthèse du minimum à connaître sur les actes dit frontière et la possibilité ou pas de facturer un GHS pour une prise en charge de moins de 1 journée dans un service ou pour une prise en charge dans une Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD). Les hospitalisations en séances ne sont évidemment pas concernées.

La définition :

Toute prise en charge de patient qui peut habituellement être réalisée en médecine de ville via des consultations ou des actes externes ne doit pas donner lieu à facturation d’un GHS. C’est le principe de base.

Toutefois, pour des raisons de sécurité liée à la pratique d’actes nécessitant un environnement respectant les conditions de fonctionnement relatives à la pratique de l’anesthésie, et justifiant le recours à une équipe paramédicale dont la coordination est assurée par un médecin, il est possible aux établissements de facturer un GHS.

Le problème : 

La frontière (d’où le nom d’actes frontière pour définir ces actes) entre une prise en charge relevant d’une hospitalisation et une prise en charge relevant de la médecine de ville ou de l’activité externe est parfois difficile à établir. D’autant plus que, au vu du nombre important de situations cliniques qui peuvent se présenter, il n’existe par une liste exhaustive d’actes frontière. Dans ces conditions, l’établissement va donc devoir appliquer les principes généraux avec bon sens pour décider de facturer ou pas un acte frontière.

Les établissements peuvent s’aider de la circulaire DGOS de 2010 (voir lien ci-dessous) qui présente des exemples de situations cliniques autorisant la facturation d’un GHS : par exemple les actes qui acceptent en CCAM un code activité 4 réalisées avec une anesthésie générale ou locorégionale.  A l’inverse les prises en charge donnant déjà lieu à un forfait SE ou un forfait petit matériel FFM relèvent des actes externes et ne peuvent donc faire l’objet d’une facturation d’un GHS.

L’instruction DGOS sur les actes frontières du 15 juin 2010

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20 minutes en moyenne pour une hospitalisation en court séjour.

En exploitant la base nationale PMSI MCO, sauf quelques spécialités comme la médecine vasculaire par exemple, les SAE sur les données 2010 et un logiciel développé par l’INRA appelé Odomatrix qui permet de calculer les temps de trajet entre 2 communes par la route, l’INSEE vient de faire paraître une étude sur les différents temps de trajet entre le domicile des patients et les établissements de santé MCO.

La moyenne nationale de 20 minutes de temps de trajet recouvre des réalités très différentes selon les territoires de santé et les pathologies et spécialités :

  • les accouchements représentent le temps médian le plus faible. Sur les 820 000 accouchements, la moitié des patients concernées a mis moins de 17 minutes pour se rendre à l’hôpital.
  • à l’inverse ce temps est de 55 minutes pour les grands brûlés, mais le chiffre ne veut pas dire grand chose car il correspond à une situation rare avec moins de 100 000 séjours par an et ne tient pas compte des trajets héliportés en cas d’urgence
  • sans surprise, ce sont les territoires de santé surdotés en nombre de lits MCO (Paris, Côte d’Or, Meurthe-et-Moselle …) c’est-à-dire ayant plus de 50 lits MCO pour 10 000 habitants, la moyenne nationale étant à 40 lits MCO pour 10 000 habitants, qui connaissent les temps de trajet les plus courts

La note INSEE Première – N°1397 – Mars 2012

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Nouvelle CCAM V27 à partir du 31 mars 2012

9 jours à peine après la V26, l’Assurance Maladie publie une nouvelle version de la CCAM valable à partir du 31 mars 2012 et ce pour  …. 5 actes dont les tarifs baissent de quelques euros : MAQK001, MAQK002, NFQK004, NDQK002 et NFQK002.

Une nouvelle version CCAM est une opération lourde pour les établissements et leurs prestataires : nouveaux fichiers à intégrer, tests, manipulations diverses, etc….

On ne peut donc que s’interroger sur la raison qui a poussé l’Assurance Maladie à diffuser  2 versions successives de la CCAM à 10 jours d’intervalle !

CCAM V27

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